RDC: la synergie des réseaux des défenseurs des droits de l’homme préoccupée par la montée des violations des droits humains dans certaines localités

La synergie des réseaux des défenseurs des droits de l’homme
La synergie des réseaux des défenseurs des droits de l’homme

Lors d’une table ronde organisée le 13 août dernier à Kinshasa, Abel Masudi, coordonnateur du réseau de protection des défenseurs des droits de l’homme, des victimes, témoins et professionnels des médias « REPRODEV », a présenté les résultats d’un monitoring approfondi sur les violations des droits humains à travers la RDC.

Ce rapport, fruit d’un travail de longue haleine mené par différents réseaux de protection à travers le pays, révèle une situation préoccupante, notamment dans les provinces du Haut-Katanga, du Kasaï-Central, du Kasaï-Oriental, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l'Ituri et de Kinshasa.

Les données collectées mettent en évidence un taux élevé des violations dans certaines localités telles que Kabeya Kamwanga (8,48%), Goma (7,88%), et Demba (6,06%). 

Ces violations, d’après cette synergie, portent atteinte aux droits fondamentaux des populations et nécessitent une action urgente des autorités.

« Il est temps d’agir », a-t-il insisté, soulignant l’importance de cette rencontre afin de faire entendre les voix et amener à la mise en œuvre des solutions durables.

Le REPRODEV, en collaboration avec ses partenaires : le groupe ukingo wa watezi (Gruwa) du Haut katanga, le réseau de protection des défenseurs des droits humains victimes et témoins (RPDHVT)  du Kasaï Orientale, la synergie de Ukingo Wetu (SUWE) du Nord-Kivu, le réseau de protection des défenseurs des droits humains victimes et témoins Witness and humains (RPDDH/Ituri) a formulé des recommandations précises à l’adresse des autorités :

- Au Président de la République : les réseaux demandent de veiller au strict respect de la constitution et des lois, notamment celle relative à la protection des défenseurs des droits de l’homme.

- Au gouvernement : ils appellent à un renforcement du contrôle des entreprises minières afin de garantir le respect des droits humains dans leurs opérations. Ils demandent également des sanctions fermes à l’encontre des entreprises coupables de violations.

Nancy Clémence Tshimueneka