Les enseignants déplacés de Kwamouth sont impayés depuis le mois de juillet. Ils sont plus de cinquante qui dénoncent des manœuvres de désactivation du fichier de paie, pourtant leurs postes de travail sont affectés par la crise sécuritaire à Kwamouth.
Dans une déclaration vendredi, ils dénoncent" la centralisation des listings des écoles à haut risque du territoire de Kwamouth" déchiré par le conflit, et placés en " instances d'affectation".
D'habitude, leur délégué se rend à Kinshasa pour toucher leurs salaires afin de les payer à son retour à Bandundu. Depuis la fin du mois de juillet, ils n'ont reçu aucune nouvelle de la disponibilité des fonds pour la paie auprès de la banque IFOD. A ce jour, ils sont tenus de se rendre individuellement à Kinshasa.
" Nous demandons l'implication du gouvernement, tant national que provincial, afin de barrer la route à toute stratégie tendant à détourner les salaires des enseignants dépaysés moralement, socialement et physiquement" ont-ils déclaré.
Et de poursuivre que
" A l'Est, ça ne se passe pas comme ça. Nos frères de là, bientôt 30 ans de violences, ils reçoivent leurs salaires régulièrement. Pas de contraintes ni de manœuvres. Nous de Kwamouth devrions être traités de la même manière. Nous ne voulons pas de deux poids deux mesures. Nous ne sommes pas à la base de cette insécurité" déclarent-ils.
Le territoire de Kwamouth se situe dans la province éducationnelle Maï ndombe 2.
D'après les témoignages de certains Chefs d'établissements, leur tentative de reprendre les enseignements a été stoppée par la résurgence des miliciens Mobondo, raison de leur retour à Bandundu.
Jonathan Mesa, à Bandundu