L’examen de l’affaire du coup d’Etat manqué et de l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe se poursuit ce vendredi 16 août devant le tribunal militaire de garnison de la Gombe. Cette juridiction, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, a rendu sa décision sur les demandes en liberté provisoire formulées par les prévenus Jean-Jacques Wondo et Ephraim Mugangu.
Le Tribunal a suivi la position du ministère public et a rejeté les demandes des prévenus. « En sus, l’instruction de la présente cause, renseigne que ces prévenus sont poursuivis du fait d’attentat et de financement du terrorisme, faits touchant à la vie du Président de la République, chef de l’État, et à la sécurité publique qui, du reste, seraient commis dans des circonstances graves et exceptionnelles, pour lesquelles leurs détentions fut impérieusement réclamées par l’intérêt de la sécurité publique. De par cet élément, le tribunal fait sien l’argumentaire du ministère public et dira que ces prévenus resteront en état de détention jusqu’au jugement et ce, conformément aux prescrits de l’article 45 alinéa premier du code de procédure pénale sus énoncés. S’agissant de l’état de santé des prévenus, le tribunal fait observer qu’il existe un centre de santé à la prison militaire de Ndolo et les prévenus pourront entrer en contact avec ledit centre ainsi qu’avec les autorités pénitentiaires pour toutes fins utiles », a motivé le tribunal dans sa décision.
Et pourtant, dans leurs demandes tendant à obtenir la liberté provisoire, les prévenus ont soutenu qu’il n’existait à leurs encontre aucun indice sérieux de culpabilité, leurs fuites n’étaient pas à craindre puisqu’ils ont des adresses connues. En plus de cela, ils ont déclaré que leurs états de santé nécessitent des soins à l’étranger. Le prévenu Ephraim Mugangu, plus particulièrement, avait soutenu qu’il y avait comme garantie de sa bonne foi, son épouse, elle aussi prévenue dans cette affaire, qui resterait en détention alors qu’il devrait obtenir la liberté pour prendre soin des enfants et éviter que son contrat de travail ne soit résilié par son employeur, la société de télécommunications Vodacom.
Les 51 prévenus sont poursuivis pour terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtres, financement du terrorisme. Des infractions punissables jusqu’à la peine de mort.