Kabuya : « Je suis parmi les rares membres de l’UDPS qui convoquent des matinées politiques rien que pour défendre la distinguée Première Dame »

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Augustin Kabuya, Secrétaire général de l'UDPS

Un court extrait audio diffusé sur les réseaux sociaux, prétendument attribué à Augustin Kabuya, Secrétaire Général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), fait polémique. Dans cet enregistrement, une voix semblable à celle de Kabuya affirme recevoir des menaces de Denise Nyakeru, épouse du Président Félix Tshisekedi, et remet son sort entre les mains de Dieu.

En réponse, Augustin Kabuya a vigoureusement démenti l'authenticité de cet audio lors d'une matinée politique ce week-end. « Cet audio a été créé avec de l’intelligence artificielle. Ce n’est que pour nuire. Ils sont incapables de présenter l’intégralité de la conversation. Je vous avais prévenus. Il n’y a pas de crime parfait. Cet audio existe depuis deux mois. On avait prouvé que ce n’est pas Kabuya », a-t-il déclaré.

Kabuya a également réaffirmé son respect pour la Première Dame : « Ils l’ont sorti en disant que c’était au cours de la réunion de vendredi dernier. C’est faux. Je respecte beaucoup la distinguée Première Dame. Ce n’est pas dans mon éducation de tenir de tels propos. Je suis parmi les rares membres de l’UDPS qui convoque des matinées politiques rien que pour défendre la distinguée Première Dame. Il n’y a rien de grave. Soyons tous derrière le Chef de l’État ».

Il a mis en garde contre d'autres tentatives de déstabilisation : « Ils vont vous présenter plusieurs scénarios. J’attire l’attention des autorités de la République. Il faut suivre de près ce qui se passe dans ce parti et tirer toutes les conséquences de tout ce qui peut arriver. Je serai obligé de me défendre comme quelqu’un qui est agressé. Ces gens ne se cachent pas. Ils insultent et touchent à mon intimité pour justifier ce qu’ils font. Tous les actes posés doivent être conformes aux résolutions du congrès extraordinaire ».

Le week-end a également été marqué par des manifestations de militants exigeant le départ de Kabuya de la tête du secrétariat général du parti. Une trentaine de secrétaires nationaux de l'UDPS ont signé une pétition pour retirer leur confiance en lui. Parmi eux, Eteni Longondo, ancien ministre de la santé, soutenu par Gecko Beya et Emany Dioko, a demandé la suspension de toutes les activités du parti et l'organisation d'un congrès extraordinaire.

Ces tensions internes révèlent un mécontentement croissant parmi les militants, certains accusant Kabuya de mauvaise gestion, de clientélisme et de clanisme, et se plaignant de ne pas trouver d'opportunités de travail malgré le pouvoir de leur parti.