Criminalité à Goma : 2 personnes tuées lors des fusillades aux quartiers Ndosho et Mabanga Sud

Beni
Douille d'une balle ramassée à Beni/Nord-Kivu. Ph. ACTUALITE.CD

Un jeune homme a été tué par balles, deux personnes d'une même famille blessées et plusieurs biens de valeur emportés lors d'une incursion de bandits armés au quartier Mabanga Sud en commune de Karisimbi, dans la nuit du jeudi au vendredi 12 juillet 2024.

Selon les témoignages, il s’agit d’une bande de 40 voleurs qui ont fait incursion dans plusieurs maisons aux quartiers Mabanga et Katoyi, en commune de Karisimbi.

« Vers une heure du matin, les 40 voleurs étaient chez moi. Quand ils sont venus, je croyais que c’était les jeunes du quartier parce que je suis président de la jeunesse de mon quartier. Après quelques minutes, ils ont commencé leur opération, ils ont détruit les portes et même le mur de ma maison. Ils ont emporté plusieurs choses, je ne saurais pas déterminer car je suis encore sous le choc. Ils ont été envoyés pour me tuer et quand ils ont voulu le faire, j’ai sorti l’argent et ils l’ont pris. Cela a créé une discussion entre eux, certains étaient pour que je meure et d’autres non. Finalement, ils m’ont laissé mais ils m’ont tabassé comme pas possible. Ils étaient habillés en noir avec des fusils professionnels dotés de jumelles et cagoulés. Ici, au quartier, ils ont tiré sur deux personnes. Elles sont à l’hôpital pour des soins. »

Dans la soirée du vendredi 12 juin, un autre homme a été tué par balle au quartier Ndosho, près de la station Simba aux environs de 19h par des bandits armés.

Les 72 dernières heures n’ont pas été roses pour les habitants de la ville de Goma, plusieurs coups de feu ont été entendus dans plusieurs quartiers.

Pour sécuriser la ville, les autorités ont interdit la circulation des motos après 18h. Une opération nommée Safisha Muji wa Goma (pacifier la ville de Goma) avait été lancée par les services de sécurité pour mettre fin à la criminalité urbaine. Les bandits sont arrêtés et présentés à la population, visiblement les mêmes visages qui reviennent.

Le maire de la ville avait même appelé « la justice à bien faire son travail lorsque les présumés criminels sont déférés devant le juge ».

Yvonne Kapinga, à Goma