La Ministre de l'Environnement et du Développement durable, Ève Bazaiba, séjourne depuis quelques jours à Inongo, dans la province du Maï-Ndombe.
Au cours de cette visite, la ministre Bazaiba a visité le projet de Ecosystemes restoration associates (Era Congo), filiale de Wildlife Works carbon , un des géants mondiaux dans la vente du crédit carbone. Un projet étendu sur près de 300 milles hectares de forêts.
Ève Bazaiba a salué les différentes réalisations faites dans le cadre du projet Era. Il s'agit des écoles et hôpitaux construits dans différents villages dans et autour de la concession Era Congo.
Accompagnée de l'Administrateur Général de Era Congo, sa tournée a débuté au village Ibali où elle a inauguré un Centre Hospitalier moderne qui permet d'offrir des soins de qualité aux communautés. Cet ouvrage contribue à diminuer la mortalité infantile et à lutter contre les épidémies notamment la rougeole ainsi que le MPOX.
Après Ibali, la ministre d'État a poursuivi son inspection au village Inunu. Ici, à titre symbolique, Ève Bazaiba a inauguré une des dizaines d'écoles construites grâce au partage des bénéfices de la vente du crédit carbone issue de la protection de l'environnement.
“C'est dans ces conditions que les élèves doivent étudier. C'est-à-dire qu'il y a un cahier, un stylo et même un pupitre pour écrire. Écrire sur le dos de l'autre ou écrire sur les cuisses, vraiment nous n'avons pas appris comme ça. Même les demandes d'emplois se faisaient à la main. Nous faisions l'exercice sur le cahier d'écriture. Mais les enfants de cette époque n'ont pas eu cette chance. Ici à Inunu, j'ai vraiment confiance. Nous allons encore faire cela. Tout ceci c'est grâce à la conservation de forêt qui nous donne en échange le fonds de crédit carbone. Et avec cela, nous avons les ouvrages sociaux dans le cadre de l'éducation, la santé,l'alimentation et même l'emploi. Pour avoir ces écoles , il y a des gens qui étaient employés et des familles ont survécu. Donc avec un projet a fait plusieurs coups et atteindre plusieurs objectifs de developpement durable: la lutte contre la pauvreté, la lutte contrd la faim, l'accès aux soins medicaux, l'éducation, l'autonomisation de la femme ”, a déclaré Ève Bazaiba.
Et de poursuivre :
“Donc le projet Era Congo avec WWC et l'implication du gouvernement est un projet pilote important ici dans la province de Maï-Ndombe. C'est ça le projet que nous allons dupliquer dans d'autres provinces forestières”.
De son côté, l'Administrateur Général de Era Congo, Professeur Robert Bwangoy, explique que l'objectif de la construction d'une école moderne à Inunu était de sauver des élèves du primaire qui étaient obligé d'affronter parfois la tempête du lac au péril de leur vie afin d'aller à l'école dans le village voisin.
“Les élèves de 1ère, 2ème et 3ème primaire étaient obligés d'aller à l'école à Bamboka, le village voisin. Pour y arriver, il faut prendre le lac. Et notre lac n'est pas toujours clément. Il y a des jours où il se fâche. Et ils emportaient souvent nos enfants. L'un de nos objectifs principaux c'est de pouvoir sécuriser ces enfants. Pour cela, nous devrions construire une école à Inunu. Nous avons commencé par la prise en charge des enseignants et nous avons travaillé avec le ministère de l'éducation pour que les enseignants soient mécanisés”, a expliqué le Professeur Robert Bwangoy.
Il annonce le début d'échange avec les autorités compétentes pour le réajustement du barème dans l'optique de dissiper les frustrations des enseignants pris en charge par l'État.
“Mais il y aussi une différence de salaire entre ce que nous payons et ce que le gouvernement paie avec la dévaluation. Nous allons, pendant les vacances, discuter avec les enseignants pour équilibrer les bareme pour qu'ils ne se sentent pas lésés parce qu'ils sont payés par l'Etat”, a-t-il promis.
Sur place, il a mené un plaidoyer auprès de la ministre de l'Environnement pour que son collègue de télécommunications puisse trouver une solution pour connecter la population de Inunu au réseau mobile dans le souci de résoudre leur difficulté de communiquer.
Ève Bazaiba a aussi visité des cages flottantes sur la rivière Mpongoboli. Ces dispositifs sont construits dans le lac pour l'élevage des poissons. Une première expérience réussie pour le projet redd+ qui compte être dupliqué sur d’autres endroits afin de repeupler le lac Mai-Ndombe .