RDC : la coalition Lamuka appelle les acteurs politiques à la réconciliation et à la cohésion nationale pour relever les défis auxquels le pays est confronté

Marche de Lamuka ce samedi 16 octobre 2021 à Kinshasa
Marche de Lamuka ce samedi 16 octobre 2021 à Kinshasa

Face à la pauvreté, l'insécurité généralisée ainsi que tous les défis auxquels la République Démocratique du Congo fait face, la Coalition Lamuka appelle à une «rencontre de haut niveau» entre tous les principaux acteurs de la vie nationale, de la société civile et de la société politique pour une réconciliation devant déboucher à la cohésion nationale en vue de relever ces défis.

Pour Prince Epenge, porte-parole de Lamuka que dirige l'opposant Martin Fayulu, la situation du pays sur tous les plans est en train de pourrir et risque d' atteindre «un point de non retour».

« Que vous soyez à Kinshasa où au fin fond de nos villages, que vous soyez du pouvoir, de l'opposition ou de la société civile, le constat est le même. La situation du pays sur tous les plans est en train de pourrir. Le cancer est en train de se métastaser. La division, la pauvreté, l'insécurité est généralisée. Doit-on attendre que la situation atteigne un point de non retour ? Non. Voilà pourquoi au sein de la coalition, à travers son adresse à la nation, le président Martin Fayulu a proposé qu'il y ait des principaux acteurs de la vie nationale, ceux de la société civile comme de la société politique, doivent se dire de vérité, doivent se réconcilier pour déboucher à la cohésion nationale censée nous mettre tous ensemble pour relever les défis auxquels le pays est confronté», a-t-il dit à ACTUALITÉ.CD.

De ces défis qui accablent la RDC, la coalition Lamuka met en exergue la situation sécuritaire dans l'est du pays, reprochant Félix Tshisekedi sa décision de l'époque, donnant l'aval à l'armée ougandaise de mener les opérations militaires conjointes avec les FARDC en province de l'Ituri, afin de juguler l'insécurité créée par les rebelles ADF et autres, oubliant que « l'ami de mon ennemi est mon ennemi», s'est-il plaint.

Par ailleurs, LAMUKA dit être informée des sanctions de peine de mort infligée aux militaires fuyards devant le M23. Elle condamne cet acte, mais veut voir clair sur les conditions dans lesquelles les Forces armées de la République Démocratique du Congo se défendent au front.

Dans son discours à l'occasion du 64ème anniversaire de l'indépendance, le 30 juin dernier, Martin Fayulu en avait appelé à la cohésion nationale, à la réunion de toutes les parties prenantes afin de trouver des solutions adéquates pour défendre le pays contre les agressions extérieures.

« Il ne s'agit pas de partager le pouvoir, mais de sauver le pays de la balkanisation, de mettre fin aux crises politiques récurrentes et d'assurer le bien-être de notre peuple qui souffre », s'est-il expliqué.

Président de l'ECIDé, Martin Fayulu était classé troisième derrière Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi, lors de la publication des résultats des élections du 20 décembre 2023, par la commission électorale nationale indépendante (CENI) et par la cour constitutionnelle. Peu avant les élections générales, le candidat malheureux de la présidentielle de 2018 avait appelé les membres de sa plateforme politique à ne pas postuler à tous les niveaux des élections, arguant la question de la crédibilité du processus électoral. Dorénavant, avec aucun député au sein de l'assemblée nationale et dans les assemblées provinciales, il est impossible pour Martin Fayulu de faire le contrepoids durant ce deuxième mandat de Félix Tshisekedi.

Samyr LUKOMBO