L'épisode pénible n'est pas encore à sa fin pour les sinistrés des inondations causées par le débordement des eaux de la rivière Kasaï à Dima Lumbu, situé à 12 km de Bandundu-ville. Ils sont plus de 200 personnes, femmes, hommes et enfants qui vivent dans une savane à Nkowa, localité située à 20 km du chef-lieu du Kwilu. Ils y ont construit des huttes en pagnes, d'une longueur de près de 3 mètres.
Ici, les aliments et l'eau potable sont deux denrées rares. Ces déplacés mangent les cossettes de maniocs rôtis et boivent les eaux stagnantes près de leurs habitations de fortune.
" On vit dans de mauvaises conditions. S'il pleut, toutes huttes sont inondées, on doit être debout. Que les autorités nous donnent des moyens pour reconstruire nos maisons et nous trouver à manger. On ne mange que des cossette de maniocs rôtis", a témoigné une femme interrogée par ACTUALITE.CD.
Une autre femme enceinte ajouter: "Tous les microbes sont ici, l'eau ne coule pas. Et c'est ce qu'on consomme. C'est très sale. On prend par manque d'eau potable".
Le directeur de cabinet du ministre provincial des affaires humanitaires précise que plusieurs autres déplacés de Dima Lumbu sont à Bandundu dans des conditions de vie similaires.
"Ce ne sont même pas des maisons mais des huttes. Ils n'ont pas accès à l'eau potable, ni aux soins de santé. Ils n'ont pas d'articles ménagers. Leurs conditions sont précaires. C'est ainsi que nous lançons un message d'alarme", a indiqué Jérémie Bikiele, directeur de cabinet du ministre provincial des affaires humanitaires.
Ces inondations sont survenues en avril dernier. Plus de 100 habitations ont été emportées, des centres de santé, écoles et bâtiments de l'État restent à terre.
Jonathan Mesa à Kenge