RDC: voici ce que prévoit le gouvernement via le ministère des Infrastructures et Travaux pour rendre praticable tout son réseau routier

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En marge du lancement samedi 22 juin 2024 des travaux de construction des rocades Sud-Ouest et Sud-Est de la ville province de Kinshasa, le ministre d'État, ministre des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gisaro, a présenté le plan du gouvernement de la République pour la modernisation des routes d'intérêt national durant le second quinquennat de Félix Tshisekedi à la tête du pays.

Dans son exposé, Alexis Gisaro a salué la volonté du gouvernement d'accorder les dividendes de la revisitation de la convention signée en avril 2008 entre la RDC et le Groupe des entreprises chinoises (GEC) à la construction des infrastructures du pays.

"S'agissant de la modernisation des routes d'intérêt national, nous visons la construction des routes nationales revêtues reliant les différents chefs-lieux des provinces entre eux et à la capitale Kinshasa, ainsi que la connexion de notre pays aux principaux corridors sous-régionaux et africains en vue d'atteindre un ratio de 25% des routes revêtues dans l'ensemble du réseau routier d'intérêt général, ratio moyen des pays de l'Afrique subsaharienne. Notons que ce taux est actuellement à moins de 5%. En termes de linéaire, le réseau routier revêtu actuel est long de 2700 kilomètres sur les 58.000 kilomètres du réseau routier d'intérêt général. Par ce programme, il devrait atteindre dans les cinq années environ 15.516 kilomètres, soit la construction de 12.815 kilomètres sur la période," a révélé Alexis Gisaro, ministre d'État, ministre des Infrastructures et Travaux Publics.

Ce réseau des routes d'intérêt général sera soutenu par le restant du réseau traditionnel des routes en terre. Selon lui, cette manière de faire permettra au gouvernement d'atteindre les 145 territoires de la RDC.

"Ce réseau des routes bitumées sera renforcé par le restant du réseau traditionnel des routes en terre d'un linéaire de 18.500 kilomètres à réhabiliter et à entretenir annuellement grâce à l'acquisition des équipements des génies civils avec l'appui du groupe Kuma et des banques sud-africaines. Un budget estimé à 450 millions USD annuels sera nécessaire pour assurer l'exécution de ce programme. L'impact de ces équipements sera ressenti jusqu'au niveau de nos 145 territoires," a indiqué le numéro un du ministère des Infrastructures et Travaux Publics.

Au regard de cet ambitieux projet, Alexis Gisaro a sollicité l'accompagnement du gouvernement et du Président de la République pour y arriver.

"Notre objectif est que le nouveau réseau des routes bitumées et celui des routes en terre réhabilitées couvrent environ 60% du réseau d'intérêt général à mi-parcours et, à la fin du programme, rendre praticable tout le réseau routier de 58.000 kilomètres. Cet objectif, plus qu'ambitieux, est un véritable challenge qui exige un engagement conséquent de tous les acteurs impliqués, aussi bien dans la mobilisation des ressources que dans l'exécution des travaux. Oui, nous le pouvons, Excellence Monsieur le Président de la République. Toutefois, cela nécessitera l'accompagnement du gouvernement et particulièrement le vôtre, Excellence Monsieur le Président de la République, que vous n'avez jamais cessé de nous apporter," a souligné Alexis Gisaro dans son discours.

Rappelons-le, à la suite du travail réalisé par l'Inspection Générale des Finances (IGF), au mois de mars dernier, le Chef de l'État avait présidé la cérémonie de ratification du cinquième avenant au contrat minier entre la RDC et le Groupement des entreprises chinoises (GEC), initialement signé en avril 2008. Cette révision majeure vise à rééquilibrer les termes de ce partenariat stratégique, le transformant ainsi en une collaboration jugée par la partie congolaise mutuellement avantageuse.

Lors de cette cérémonie, il a été annoncé une augmentation significative de l'investissement dans les infrastructures, le montant passant de 3,2 à 7 milliards de dollars américains. Par ailleurs, cet amendement marque une étape importante en garantissant à la RDC une participation de 40% dans le capital de SICOHYDRO de Busanga, contre 60% pour le GEC, renforçant ainsi les intérêts nationaux dans ce partenariat.

Clément MUAMBA