Prévention de la famine au camp de déplacés internes Don Bosco

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Dans l'ombre du conflit persistant dans la province du Nord-Kivu en RDC, le camp de déplacés internes Don Bosco se dresse comme un rappel frappant du coût humain de la violence. Établi il y a près de deux ans dans le territoire de Nyiragongo, le camp abrite des résidents de la province; spécialement venus de trois territoires dont Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, tous contraints de fuir leurs foyers en raison d'un conflit incessant et d'une insécurité omniprésente. Pour ces personnes déplacées, l'assistance humanitaire n'est pas seulement une aide; elle représente une bouée de sauvetage.

La situation déjà précaire à Don Bosco s'est aggravée vers fin 2023 à début 2024, suite à la fin du projet implemnté par World Relief RDC et qui était pour ce camp la principale source alimentaire des déplacés. Cette interruption a exacerbé l'insécurité alimentaire dans le camp, et de manière alarmante, des rapports ont émergé faisant état de décès prétendument causés par la faim. Ces tragédies ont été confirmées tant par les résidents du camp que par les établissements de santé locaux, où beaucoup cherchent de l'aide médicale.

En réponse à la crise, l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), par le biais de son Bureau de l'Assistance Humanitaire (BHA), a reconnu le besoin urgent de s'attaquer à l'insécurité alimentaire croissante. Agissant rapidement, l'USAID a financé World Relief pour rétablir la distribution d'aide au camp. Le 3 avril 2024, World Relief a effectué une distribution générale de vivres, ciblant les 4 178 ménages du camp. Chaque famille a reçu un colis de rations comprenant de la farine de maïs (25 kg), des haricots (20 kg), du riz blanc (10 kg), de l'huile végétale (5 litres) et du sel iodé (1 kg), conçu pour répondre à leurs besoins alimentaires immédiats couvrant une période de 30 jours.

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Cette intervention cruciale a été accueillie avec un profond soulagement et une grande gratitude par les résidents du camp. << Cette distribution ne nous a pas seulement nourris, elle nous a donné de l'espoir », a expliqué un résident, un sentiment qui résonne dans toute la communauté. Pour beaucoup, l'arrivée de l'aide a marqué un tournant critique, les ramenant du bord de la catastrophe. La distribution alimentaire du 3 avril n'était que le début d'une initiative plus large sous le projet ARREAR (Accélération de la récupération et de la résilience par l'assistance d'urgence et le soulagement), financé par le BHA. Selon la hiérarchie de World Relief, cette distribution était la première des cinq prévues dans le cadre du projet pour cette année.

World Relief, présent en RDC depuis 2002, opère dans plusieurs provinces, y compris le Nord-Kivu, le Tanganyika et l'Ituri. Leur engagement dans la région est évident dans leur mobilisation rapide et les stratégies complètes qu'ils ont employées pour atténuer les souffrances et promouvoir la résilience parmi les populations déplacées. Les efforts de l'organisation dans le camps des déplacés de Don Bosco font partie d'une plus vaste tapisserie d'opérations humanitaires conçues pour fournir un soulagement immédiat tout en contribuant de manière significative à la création de conditions propices aurécouvrement. Selon un représentant de World Relief, " Notre mission va au-delà de l'aide d'urgence. Nous sommes ici pour soutenir les communautés et les familles dans la construction d'un avenir plus sûr, résilient et prospère."

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Cependant, les défis au Nord-Kivu sont complexes et multifacettes. Le conflit continu déplace des milliers de personnes, créant des cycles de déplacement et de besoin qui nécessitent des interventions soutenues et stratégiques. En réfléchissant à la situation qui prévaut dans le camp de Don Bosco, il est clair que, bien que la crise immédiate de la faim ait été évitée grace au fonds de USAID via les interventions que mènent World relief, les problèmes plus larges de déplacement et d'insécurité restent.

Pour eux, le chemin vers le recouvrement est semé d'embûches, mais avec un soutien continu, il existe un potentiel de récouvrement. Dans ce contexte, le rôle des bailleurs comme l'USAID et la mise en œuvre sur le terrain par des agences telles que World Relief est crucial au Nord-Kivu, en RDC.