Dossier judiciaire contre Fridolin Ambongo : le clergé de Kinshasa exprime sa solidarité envers le cardinal et qualifie cette initiative de « honteuse »

Alors que les autorités judiciaires de la République démocratique du Congo (RDC) envisagent d'ouvrir une information judiciaire à l'encontre du Cardinal Fridolin Ambongo, le clergé de Kinshasa se dit choqué par cette initiative et exprime sa solidarité et son soutien envers l’archevêque métropolitain de Kinshasa.

Dans un communiqué du 30 avril, les membres du clergé dénoncent cette action qui illustre une “dérive dictatoriale visant à annihiler la liberté d'expression”.

« Nous dénonçons et condamnons cette honteuse initiative qui instrumentalise la justice et reflète une dérive dictatoriale visant à annihiler la liberté d'expression », peut-on lire dans ce communiqué.

Le cardinal Ambongo, connu pour ses prises de position courageuses sur la situation socio-politique du pays, est considéré comme un défenseur des droits des plus vulnérables et un espoir pour tout un peuple par  le  clergé de Kinshasa.

« Les différents messages du Cardinal sont salués par tous les fidèles catholiques ainsi que par toutes les personnes éprises de justice, de vérité et de paix, voyant en lui ‘le défenseur des petits et l'espoir de tout un peuple’ », estiment-ils.

Ces messages ne peuvent en aucun cas être considérés comme une violation délibérée des consciences, mais plutôt comme un appel à la solidarité et à la recherche d'une justice équitable pour tous, à en croire le clergé de Kinshasa.

Face à cette situation, le clergé appelle tous les fidèles de Kinshasa à rester calmes et vigilants en attendant les directives. Il met en garde ceux qui tentent d'instrumentaliser la justice et rappellent que toucher au cardinal, c'est toucher au clergé tout entier.

Dans une  correspondance du 27 avril 2024, le procureur général près la cour de cassation avait ordonné au procureur général près la cour d'appel de Matete d'ouvrir un dossier judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, pour des accusations de propos séditieux et pour ne pas avoir répondu à l'invitation du procureur. 

Dans un autre communiqué, ce 30 avril, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a appelé au calme et dit suivre la situation avec attention.

Bruno Nsaka