Dans un communiqué de ce lundi 29 avril sur les élections parallèles des gouverneurs des provinces et des sénateurs qui se sont tenues dans 19 sur 26 provinces de la République démocratique du Congo (RDC), la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections (Symocel) déplore le contexte dans lequel se sont déroulés ces scrutins, marqué notamment par de “graves allégations de corruption”.
« Se déroulent dans un contexte de haute suspicion de violation du cadre légal quant à la campagne, aux allégations de corruption, de dénonciation de séquestration de députés provinciaux et de désistement de plusieurs candidats », peut-on lire dans ce document parvenu à ACTUALITÉ.CD.
De plus, la Symocel déplore le manque de clarté en ce qui concerne les horaires de déroulement des opérations et leurs clôtures. Cette absence de planification a pu entraîner des problèmes logistiques et perturber le bon déroulement des scrutins, estime cette organisation de la société civile.
Un autre point soulevé est l'obstruction au travail des observateurs.
« Initialement autorisés dans les hémicycles, ces derniers ont été évacués puis réadmis en nombre drastiquement réduit, privant ainsi de nombreux observateurs de la Symocel de la possibilité de remplir leur mission visant à garantir la transparence et la crédibilité des scrutins », déplore la Symocel, affirmant avoir déployé 52 observateurs accrédités dans les assemblées provinciales.
Malgré ces préoccupations, la Symocel tient à saluer l'organisation des scrutins parallèles par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Elle reconnaît le bénéfice que ces élections apporteront à l'installation des institutions de gouvernance découlant des scrutins combinés de décembre 2023.
Ces scrutins des gouverneurs et sénateurs se sont déroulés de manière relativement sereine dans la plupart des provinces, à l'exception de la ville de Kinshasa où le début a été marqué par des troubles, à en croire cette structure.
Plusieurs voix se sont levées pour dénoncer la corruption à outrance durant ce processus électoral. Le procureur général près la cour de cassation avait, dans deux correspondances aux procureurs généraux près les cours d’appels de toutes les provinces, appelé à réprimer la corruption sous toutes ses formes.
Bruno Nsaka