En marge de l'examen de la 6e revue, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a dévoilé des avancées majeures réalisées par la République Démocratique du Congo dans le cadre de sa coopération avec le Fonds monétaire international (FMI).
Dans son intervention lors d'un briefing presse mercredi 24 avril 2024, il a évoqué l'accroissement des ressources extérieures à hauteur de 5 milliards USD mais aussi l'accroissement de l'investissement direct étranger.
« L'ensemble des performances que nous avons faites nous a permis aujourd'hui d'avoir un budget différent trois fois plus important qu'il ne l'était il y a 3 ans et nous avons également pu mobiliser des ressources extérieures beaucoup plus importantes. Plus de 5 milliards environ de ressources extérieures pour financer le développement. Sur le plan du secteur privé vu un accroissement net de l'investissement direct étranger, en 2020 on était à environ 1 milliard 400 millions et aujourd'hui en 2024 on est à 2 milliards 100 millions. L'image générale du pays et le profil du pays sont tels que les investisseurs privés accroissent leurs investissements dans le pays, les investisseurs publics », a expliqué Nicolas Kazadi, ministre des Finances.
Selon l'argentier national la République Démocratique du Congo avait réellement besoin de ces prouesses d'autant plus ses ressources propres restent encore faibles.
« Pourquoi avons-nous besoin de celà ? Tout simplement parce que nos ressources propres restent très faibles comme je l'ai souvent expliqué même si on a multiplié par 3 le budget quand vous ramenez ça par tête d'habitants nous restons un des pays au budget le plus faible en Afrique et c'est ça le défi une nous avons donc nous devons accroître notre budget, notre mobilisation interne, accroître le PIB c'est-à-dire la richesse nationale mais aussi accroître notre capacité à mobiliser des financements extérieurs qu'il s'agisse des financements publics ce qu'on appelle la dette tout n'est pas dette parce qu'il y a aussi des dons ou bien qu'il s'agisse des investissements privés », a laissé entendre Nicolas Kazadi.
Et de poursuivre :
« Par rapport à tous ces éléments, nous avons fait de bons significatifs pendant ces trois dernières années qui nous permettent d'envisager l'avenir avec plus de sérénité et tous ces efforts ont fait que les agences de notation qui sont des agences indépendantes, très rigoureuses ont estimé que notre pays ne devait plus être considéré comme un pays de spéculation totale où il n'ya pas des perspectives d'investissements. Progressivement notre pays devient une destination pour les investissements et nous voyons beaucoup d'investisseurs s'intéresser à nous, s'intéresser à ce qui se passe parce-que ils pensent que progressivement on va pouvoir mettre en valeur notre potentiel qui est un de plus important en Afrique et même dans le monde ».
Pour Nicolas Kazadi, plusieurs promesses faites par le Président de la République sont en train d'être réalisées pour le bien-être de la population.
« Nous avons des raisons d'être rassurés par rapport à l'action menée par le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo depuis 5 ans et particulièrement depuis 3 ans que nous avons conduit le programme. Je dis depuis 5 ans parce que dès le début de son mandat dans son discours d'investiture il avait déjà annoncé les couleurs notamment l'ouverture, le programme avec le FMI, il avait annoncé beaucoup de choses que nous sommes en train de mettre en œuvre aujourd'hui nous avons la gratuité de l'enseignement, la gratuité de l'accouchement et bientôt de l'enseignement secondaire tout ce qu'il avait annoncé qu'il portait dans sa vision on commence progressivement à les dérouler », a rassuré Nicolas Kazadi.
Rappelons-le, le succès de la 6e revue une étape jamais atteinte auparavant par le gouvernement de la République Démocratique du Congo lui donnera notamment accès à des appuis budgétaires, au soutien de sa balance des paiements et à la constitution des réserves de change. Depuis l'accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, la RDC avait renoué des contacts avec le FMI et la Banque mondiale.
Le programme triennal, doté de 1,5 milliard de dollars, cible principalement le renforcement budgétaire, l'augmentation des recettes, l'amélioration du cadre monétaire, ainsi que la gouvernance et la transparence économique. Selon le ministre, ces efforts ont permis de sécuriser un appui à la balance des paiements de 2,25 milliards de dollars, augmentant ainsi les réserves nationales, et un appui budgétaire additionnel de 1,5 milliard de dollars, co-financé par la Banque mondiale.
Clément MUAMBA