Volker Türk: « je suis préoccupé par la décision de lever le moratoire sur l’application de la peine de mort, les Nations Unies sont claires à ce sujet »

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Volker Türk devant la presse congolaise

À l'occasion de la conclusion de sa visite officielle en République démocratique du Congo, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé sa préoccupation face à la récente décision du gouvernement congolais de lever le moratoire sur la peine de mort.

« Je suis préoccupé par la récente décision du gouvernement de lever le moratoire sur l’application de la peine de mort. Les Nations Unies sont claires à ce sujet. La peine de mort devrait être abolie partout dans le monde », a déclaré Türk lors de sa conférence de presse finale.

Cette inquiétude est partagée par plusieurs missions diplomatiques en RDC. Dans une déclaration conjointe publiée le 20 mars 2024, les ambassades du Canada, de la Norvège, du Royaume-Uni et de la Suisse ont exprimé leur opposition à cette levée. Elles ont souligné que l'application de la peine de mort « porte atteinte à la dignité humaine » et ont rappelé l'absence de preuves de son efficacité dissuasive, ainsi que le risque irréversible d'erreurs judiciaires.

« Par principe, nous sommes opposés à la peine de mort en toutes circonstances. Nous espérons que la RDC choisira de se joindre à l'effort mondial contre la peine de mort », ont ajouté les diplomates, faisant écho à une tendance mondiale vers l'abolition.

La décision du gouvernement congolais intervient dans un contexte de débat renouvelé sur la justice et les droits humains, à un moment où plus des deux tiers des pays dans le monde ont aboli la peine de mort en droit ou en pratique. Le Haut-Commissaire Türk a appelé à une révision de cette décision pour aligner la RDC avec les normes internationales de droits de l'homme.