Présumé soutien de Kabila à l'AFC : le FCC condamne “des allégations à charge de son autorité morale connue pour être un homme de paix, de dialogue, un patriote et démocrate avéré"

Joseph Kabila
Joseph Kabila

Un des proches collaborateurs de Corneille Nangaa en la personne de Eric Nkuba Shibantu est entre les mains des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Lors de sa présentation devant la presse, ce conseiller stratégique et politique du leader de l'Alliance Fleuve Congo (AFC) a cité le Président de la République honoraire Joseph Kabila Kabange parmi les contacts militaires de leur mouvement actif dans la province dans la province du Nord-Kivu avec l'appui du Rwanda.

Cette situation n'a pas laissé indifférente la famille politique du Sénateur à vie Joseph Kabila. Dans une déclaration faite ce samedi 7 avril 2024, le Front Commun pour le Congo (FCC) dit condamner avec la plus grande fermeté, les allégations susceptibles de poursuites judiciaires pour imputations dommageables, dans un Etat de droit, faites à charge de son Autorité Morale, "véritable antithèse de ce dont on l'accuse et qui est connu pour être un homme de paix et de dialogue, un patriote et démocrate avéré, un Homme d'État respectueux de la Constitution de la République, ainsi que de son serment de respecter cette loi suprême du pays".

« Le FCC rappelle que, durant les dix-huit ans de Joseph Kabila Kabange à la tête du pays, ce dernier a été, plus d'une fois, confronté à des rébellions, tentatives de putschs et agressions extérieures, sans soutien avéré des « nouveaux patriotes » qui n'ont « découvert » le patriotisme que depuis 2019 et qui le travestissent cyniquement, pour masquer leur incapacité chronique et accuser ceux qui ne sont pas de leur obédience d’une traîtrise à géométrie variable », dénonce le FCC dans un communiqué.

Tout en prenant acte de la mauvaise foi et de l'ingratitude de ceux qui, il y a cinq ans, ont été les principaux bénéficiaires de la première passation pacifique de pouvoir en RDC, poursuit-il, "le FCC tient à rappeler, qu’en sa qualité d’unique Président de la République Honoraire vivant, de Sénateur à Vie et de principal artisan de la première alternance pacifique au Sommet de l'Etat en soixante ans d'indépendance du pays, dans une sous-région de l'Afrique où l’alternance démocratique est une denrée rare, Joseph Kabila Kabange, en lieu et place d’être vilipendé et injustement mis en cause, mérite plutôt d'être reconnu comme patrimoine national à préserver, et traité avec respect et considération".

Par la même occasion, la famille politique de Joseph Kabila souligne que la convoitise des richesses du Congo, les desseins expansionnistes de certaines voisins et la traîtrise de quelques compatriotes égarés au service des intérêts étrangers ont toujours été des défis pour la gouvernance de ce pays-continent, béni de Dieu, qu'est la République démocratique du Congo. Faire croire qu'ils ne le sont que depuis 2019 et les présenter comme étant la cause de l'échec à tous égards du pouvoir actuel, en lieu et place des politiques naïves, peu réfléchies et mal appliquées, prônées et mises en œuvre par ce dernier, est donc une supercherie.

« A ceux qui ne connaissent pas l'histoire, feignent de l'ignorer, ou ont la mémoire courte, le FCC rappelle qu'à son avènement au pouvoir en Janvier 2001, Joseph Kabila Kabange, alors âgé de seulement 29 ans, avait hérité d'un pays "balkanisé", dont le pouvoir central ne contrôlait que le tiers du territoire national, le reste, soit les deux tiers, étant divisé en quatre pseudo-Etats ayant chacun, non seulement son administration, son armée et sa police, mais aussi son parrain extérieur. Malgré son jeune âge - preuve qu'aux "âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années", Joseph Kabila Kabange avait cependant compris que c'est aux Congolais », a fait remarquer le FCC.

Le 26 mars dernier, Lors d'un briefing presse coanimé avec son collègue de la Communication et Médias, Christophe Lutundula, VPM et ministre des Affaires Étrangères et de la Francophonie, avait révélé un plan du M23, soutenu par l'armée rwandaise, visant à étendre leur influence au-delà du Nord-Kivu.

Selon Christophe Lutundula, ce plan, en collaboration avec l'AFC, cherche à convaincre l'opinion nationale et internationale que le Rwanda n'est pas impliqué dans la crise actuelle, suggérant qu'il s'agit d'une crise interne congolaise.

Clément MUAMBA