L'actualité de la semaine vue par Jedidia Nduaya

Photo/ Droits tiers
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De la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC à la conclusion des enquêtes judiciaires sur la mort de Chérubin Okende en passant par les conditions socioprofessionnelles des danseuses dans des orchestres en RDC, la semaine qui vient de s'achever a été riche en actualités. Retour sur chacun des faits marquants avec Jedidia Nduaya.

Bonjour, madame Jedidia Nduaya. Pouvez-vous nous parler brièvement de vous ?

Jedidia Nduaya:Je suis licenciée en gestion des ressources humaines, agent dans une entreprise spécialisée dans la formation professionnelle et le renforcement de capacité, épouse et mère.

L'ambassadrice Lacy Tamlyn a annoncé que les USA ont mis fin à l'assistance militaire au Rwanda. Pensez-vous que ceci pourrait amener à mettre fin à la guerre dans l'Est ?

Jedidia Nduaya : je pense que cette guerre ne pourra s'arrêter que lorsque l'infiltration dans les institutions en RDC sera neutralisée. Il faut que nous disposions d'une armée forte et républicaine, capable de dissuader l'ennemi et d'une justice capable d'arrêter et de condamner tous ceux qui travaillent en complicité avec les ennemis de notre pays.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères de la France a souligné que son pays reste mobilisé pour œuvrer pour la paix dans la région des Grands Lacs. Comment avez-vous accueilli ce message ?

Jedidia Nduaya : La France a le rôle principal de nuire à l'Afrique. Je ne suis pas prête à croire et faire confiance à ce processus de la France. Ils font des déclarations, mais en coulisse, soutiennent et financent les responsables de la guerre de l'Est. C'est de la pure hypocrisie.

Face à la coalition M23 – RDF, le cardinal Fridolin Ambongo recommande aux Congolais de ne compter que sur eux-mêmes pour mettre fin à ce conflit. Quelles solutions pouvez-vous proposer pour aider le Congo à remporter cette bataille sans aide ni assistance ?

Jedidia Nduaya : il faut que tous les Congolais s'unissent derrière la nation pour défendre l'intégrité territoriale, qu'on abandonne d'abord nos intérêts personnels pour sauver notre pays, surtout le peuple qui périt dans l'Est.

Toujours en rapport avec la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC, l'ancien porte-parole du MLC Jean-Jacques Mamba et proche de Jean-Pierre Bemba a rejoint l'AFC de Corneille Nangaa. Comment avez-vous accueilli l'annonce de son ralliement ?

Jedidia Nduaya : Jean-Jacques Mamba est un traître à l'égard de la Nation. Il mérite la prison. Notre justice devrait émettre des mandats d'arrêt internationaux contre tous ceux qui ont rejoint la rébellion et leur faire subir la loi.

L'ancien ministre Chérubin Okende s'est suicidé, selon la principale conclusion des enquêtes donnée par le procureur général près la Cour de cassation. Comment évaluez-vous cette conclusion judiciaire ?

Jedidia Nduaya : les conclusions de cette enquête suscitent tout de même plusieurs questionnements sur le mobile qui l'aurait poussé à se suicider et le contexte de sa mort. À mon avis, ceux qui ne sont pas d'accord peuvent, si le droit le permet, solliciter une contre-expertise pour avoir des résultats d'une source indépendante.

La Cour d'appel de Paris a confirmé la mise en accusation de Roger Lumbala pour complicité de crimes contre l'humanité en RDC entre 2002 et 2003. Que pensez-vous de cette nouvelle ?

Jedidia Nduaya : C'est une bonne nouvelle, tous les responsables des crimes commis dans notre pays devraient être jugés et condamnés afin de dissuader et d'empêcher les autres de poser ces mêmes actes.

Partant de l'affaire JB Mpiana vs Brunette. Comment pouvez-vous évaluer les conditions socioprofessionnelles des danseuses dans des orchestres en RDC ?

Jedidia Nduaya : Je pense que les danseuses dans les orchestres font parfois face à des conditions très compliquées. Elles devaient s'unir ou se faire accompagner par des organismes pour dénoncer tous les abus auxquels elles font face.

Un braquage à main armée a eu lieu jeudi dans une agence Western Union à Bandalungwa à Kinshasa. Quels mécanismes peut-on mettre en place pour mettre fin au banditisme urbain dans la capitale congolaise ?

Jedidia Nduaya : on doit réformer notre police et continuer avec le recrutement pour renforcer nos services de sécurité. Il faut aussi que la Justice accompagne la police pour condamner à des peines exemplaires tous les criminels qui opèrent dans la ville.

Au moins 94 journalistes ont été tués depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, dont 89 sont Palestiniens. Selon vous, comment peut-on protéger les professionnels des médias qui exercent dans des zones de conflit ?

Jedidia Nduaya : je pense que les professionnels des médias devraient être épargnés dans ce genre de situations parce qu'ils ne font que leur travail d'informer l'opinion. Ces derniers devraient aussi faire attention pour ne pas prendre trop de risques et exposer leurs vies.

L'inscription de l'IVG dans la Constitution française a connu le 28 février un vote favorable du Sénat, pour être définitivement adoptée le 4 mars. Comment appréciez-vous cette démarche de constitutionnaliser le droit à l'avortement ?

Jedidia Nduaya : c'est une démarche qui consiste à constitutionaliser le droit de certains de mettre fin à la vie des autres. Il s'agit tout simplement d'une violation des droits de l'Homme les plus fondamentaux, en l'occurrence le droit à la vie.

 

Propos recueillis par Nancy Clémence Tshimueneka