Les activités socio-économiques sont paralysées ce lundi 12 février dans la cité de Kasindi, frontalière avec l’Ouganda, dans la province du Nord-Kivu. Les portes des boutiques et magasins sont fermées au centre de la cité, les commerçants ne sont pas visibles dans les marchés, les étalages sont vides ce matin. Pas de taxi-moto non plus.
Les habitants répondent ainsi au mot d’ordre de la société civile qui a appelé à observer une série des journées ville morte illimitées jusqu’à obtenir le départ des agents de la police et des militaires présents dans la zone accusés d’être à la base de l’insécurité dans la cité.
« Malgré les deux jours passés le week-end dernier sans travailler, les autorités n’ont pas pris en compte notre demande d’enlever ces militaires ici à Kasindi, des policiers et tout l’appareil sécuritaire qui est ici. Voilà pourquoi nous disons que la grève continue jusqu’à ce qu' on va répondre à notre demande. Ces militaires et policiers se contentent de la fraude et d’autres affaires sans penser à la sécurisation de la population », déclare Jade Butsapa à ACTUALITE.CD, membre de la société civile de Kasindi.
C’est depuis jeudi dernier que la série des journées ville morte a débuté dans cette cité, 24 heures après le meurtre d’un opérateur économique au quartier Muvingi.
Yassin Kombi