Affrontement FARDC-M23/RDF: Les blessés par balles affluent à Goma

L'équipe chirurgicale du CICR et de l'hôpital CBCA Ndosho, à Goma, opère un blessé par arme. Photo Jonathan Busasi/ CICR
L'équipe chirurgicale du CICR et de l'hôpital CBCA Ndosho, à Goma, opère un blessé par arme. Photo Jonathan Busasi/ CICR

Les affrontements entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et leurs alliés contre le Mouvement du 23 Mars (M23) ont entraîné un afflux massif de blessés par armes à l'hôpital CBCA Ndosho de Goma ce 7 février 2024.

Selon un communiqué du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), au total 58 personnes blessées par armes à feu, dont 31 civils, ont été admises à l'hôpital, dépassant largement sa capacité maximale d'accueil. Laurent Cresci, infirmier-chef de l'équipe chirurgicale du CICR à Goma, a témoigné : "Les blessés n'ont cessé d'affluer, certains transportés à moto, d'autres par bus. Avec les patients déjà suivis dans notre service avant le 7 février, nous avons atteint 120 blessés pris en charge, alors que notre capacité initiale est de 64 lits. Le manque d'espace pour accueillir tant de patients est notre principal défi."

Le CICR a souligné que l'augmentation du nombre de blessés admis à l'hôpital CBCA Ndosho est principalement due à l'incapacité des structures de santé locales à assurer une prise en charge adéquate des patients en raison des combats en cours. Anne-Sylvie Linder, cheffe de sous-délégation du CICR au Nord-Kivu, a déclaré : "Un accès humanitaire sécurisé est indispensable pour répondre aux besoins grandissants des populations affectées par le conflit, qui sont de plus en plus désemparées et livrées à elles-mêmes, souvent sans accès aux soins."

Le CICR a rappelé l'importance du respect du droit international humanitaire pour la protection des civils, des structures médicales et du personnel de santé en période de conflit armé.