RDC-Sud-Kivu : les femmes réclament l'utilisation des produits « Made in Congo » pour l'inclusion financière

Photo/ Droits tiers
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Une centaine de femmes entrepreneures actives dans l'agro-transformation, la culture, l'économie circulaire ont lancé un appel aux Congolais les invitant à consommer les produits qu'ils leur proposent afin de garantir leur inclusion financière.

Réunies au sein de la foire entrepreneuriale pour l'inclusion financière organisée par le Forum des femmes entrepreneurs du Congo, ces femmes ont rappelé que la consommation du « made in Congo » est le meilleur moyen d'assurer l'autonomisation des femmes.

Dans un premier temps, ces entrepreneurs ont parlé des problèmes auxquels elles sont confrontées.

« Les difficultés des femmes entrepreneurs, c'est le manque d'information et nous n'avons pas accès aux crédits. On nous exige des gages qui nous dépassent. Le plus difficile, c'est que sur les marchés, les compatriotes aiment les produits qui viennent de l'étranger, alors que nous nous travaillons avec nos produits bio et locaux."

Les femmes présentes à cette rencontre en ont profité pour déplorer le fait que tout est importé.

Malheureusement, le pays ne nous aide pas, nos produits ne sont pas valorisés. Un produit congolais qui coute 5 dollars peut être vendu à 20 dollars par les étrangers. C'est de la concurrence déloyale.

Pour la coordinatrice du Forum des femmes entrepreneurs du Congo, leur but ultime est de pousser les Congolais à consommer « made in Congo ».

"Nous visons la promotion des produits Made in Congo, puisque nous avons remarqué que contrairement à d'autres pays, souvent il y a des évènements qui sont organisés ici au Congo, mais avec nos produits", explique Live Chirigiri, coordinatrice de ce forum.

Pour elle, cette première édition était placée sous le thème de l'inclusion financière de la femme petite commerçante pour donner de la valeur à ces femmes.

Cette foire a été une occasion de mettre en valeur les femmes congolaises.

"Aujourd'hui, la femme est en train de récupérer la position qu'elle a jadis perdue", explique Aïcha, directrice provinciale de l'OGEFREM Sud-Kivu.

"Nous voulons être compétitifs sur les marchés internationaux. " Nos portes sont ouvertes chaque fois que vous viendrez avec vos idées et vos suggestions, a fait savoir Furaha Toto, bourgmestre adjointe de la commune d'Ibanda, ville de Bukavu.

Pour l'occasion, les délégués du PNUD, INPP, FPI, OCHA ont outillé les femmes présentes à cette foire entrepreneuriale pour l'inclusion financière sur les règles financières pour éviter les tracasseries auxquelles elles font face.

Justin Mwamba