Désengagement de la Monusco : la protection des civils deviendra la responsabilité unique des forces de sécurité nationale

Les FARDC en opération à Beni. Ph. ACTUALITE.CD

Dans une conférence de presse conjointe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) et le gouvernement de la RDC, ce samedi à Kinshasa, la date du départ des troupes onusiennes dans la province du Sud-Kivu a été dévoilée. En pleine exécution du plan de désengagement, la Monusco ne sera plus dans le Sud-Kivu d'ici au 30 avril 2024.

Cela équivaut au fait que les FARDC et la Police Nationale Congolaise devront renforcer leur présence dans cette partie de la RDC et notamment dans les endroits où se trouvent les personnes déplacées internes qui, pour le moment, sont sous la responsabilité des casques bleus. Et la protection des civils, à partir du mois de mai, sera la responsabilité unique de la RDC, des forces de sécurité nationales.

La Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a indiqué également devoir commencer, à partir du 1er mai, à se focaliser sur les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Le travail se fait avec les FARDC, la PNC et tous les autres collaborateurs au niveau de la partie gouvernementale et des Nations unies pour que les troupes de la Monusco soient parties selon le plan de désengagement adopté par le conseil de sécurité.

“Le conseil de sécurité attend une évaluation politique, stratégique et opérationnelle de comment s’est passée la première phase du désengagement de la Monusco du Sud-Kivu, avec la concomitance de renforcement des capacités nationales et provinciales pour les responsabilités qui sont transférées à l’autorité gouvernementale de la RDC”, a fait savoir la cheffe de la Monusco.

Avec le Vice-Premier ministre, Ministre des Affaires étrangères, M. Christophe Lutundula, pour la partie congolaise, la résolution a été prise d’un commun accord sur le principe que tous les trois mois, qu’il y ait une évaluation de l’état de lieu de comment se met en œuvre ce plan de désengagement. En étant francs, sincères et transparents sur la manière dont a été faite la mise en œuvre, ils ont résolu communément d’avoir des points de presse pour expliquer comment le processus de désengagement avance.

Cependant, Bintou Keita a tenu à préciser que le désengagement de la Monusco n’est pas le désengagement des Nations unies. “Les nations unies sont présentes avant, pendant et après l’existence d’une mission du maintien de la paix, précise-t-elle.