Sango ya bomoko : ces discours communautaires qui menacent la cohésion sociale 

Sango ya Bomoko
Sango ya Bomoko

L’un des discours collecté par nos équipes de Sango ya bomoko indique que “ les Bantous sont faits pour servir les tutsi. Vous serez toujours nos serviteurs. Les Congolais sont des “bitchutchu”, c’est-à-dire des idiots. Ils aiment la musique et les femmes. Nous allons leur donner nos filles au moment où ils seront en train de se divertir, et exploiter leurs richesses ”. Ce message, susceptible de briser la cohésion sociale, a été traité dans notre bulletin n°19. 

Faux, ce message n’est pas un message relayé par une personne consciencieuse. Il véhicule un message va-t’en guerre pour provoquer les conflits entre communautés et les pousser à la violence. Attention, il n’existe pas de communauté plus grande que d'autres.

Des messages tendant à diviser les différentes communautés se sont multipliés depuis un temps sur les réseaux sociaux et certains d’eux propagent des messages appelant à des violences ainsi qu’à la haine tribale.

En effet, la République démocratique du Congo est un pays à grande diversité culturelle, ethnique et linguistique en Afrique et au monde. Avec plus de 450 groupes ethniques différents, chacun apportant sa propre richesse culturelle et contribuant à la diversité nationale, il est donc essentiel de reconnaître que chaque communauté a une valeur égale et qu’aucune ne doit être marginalisée ou discriminée.

Bien que la RDC ait connu des conflits armés et des violences inter ethniques, la femme ne devrait pas aussi être considérée comme de simples objets de guerre, de domination et de manipulation. Les femmes congolaises doivent aussi être reconnues pour leurs contributions essentielles à la société, que ce soit en tant que mères, éducatrices, entrepreneures ou militantes.

Elles jouent un rôle clé dans la consolidation de la paix, la promotion des droits de l’homme et le développement économique du pays. 

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Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.