Le calme est revenu dans la soirée de ce mardi 28 novembre dans la cité de Bukama, chef-lieu du territoire du même nom après une vive tension observée dans la journée entre les éléments de la police nationale congolaise (PNC) et la population qui protestait contre le meurtre d'un motocycliste. Ces manifestations ont par la suite entraîné le décès d’une autre personne au quartier Kisangamabioni.
Selon l'administrateur du territoire de Bukama, une cinquantaine de maisons ont été incendiées par les manifestants en colère.
"Nous avons été alertés de la présence dans la brousse d'un corps sans vie. Nous avons envoyé des gens pour récupérer le corps, malheureusement, certains jeunes manipulés par les politiciens se sont attaqués aux éléments de force de sécurité qui étaient dépêchés sur place. Les habitants du quartier le plus peuplé qu'on appelle Kisangamabioni se sont permis d'incendier plus de cinquante maisons, une situation qui a obligé les éléments de la police à tirer en l’air pour disperser la population, malheureusement il y a eu un mort. Mais jusqu'ici, nous ne savons pas s'il s'agit d'un policier ou d’un civil qui a tiré à bout portant", explique l'administrateur du territoire, Dieudonné Salumu.
L'autorité territoriale confirme que son bureau et le bâtiment de la DGRAD ont été systématiquement pillés par les manifestants. Selon lui, tous les documents administratifs importants ont été emportés.
Il faut noter que la province du Haut-Lomami fait face à des violences meurtrières depuis quelques semaines. Les territoires les plus touchés sont Malemba Nkulu et Bukama. Ces incidents suscitent parfois des tensions entre les ressortissants du Kasaï et du Katanga.
Timothée Prince Odia