RDC : dans une lettre ouverte, le mouvement le MAASSE demande aux congolais de s'unir pour s'en sortir face à "l'occupation, la balkanisation et la spoliation des ressources naturelles"

Photo d'illustration
Baudouin Nzowo Etundu Ey'Amba, président du mouvement citoyen MAASSE et défenseur des droits de l'homme

LETTRE OUVERTE AUX CENT MILLIONS DES CONGOLAIS

TROP C'EST TROP ! LE TEMPS DE LA RÉVOLUTION EST ARRIVÉ. La République Démocratique du Congo (RDC), le pays le plus riche de la terre, promis pour être le PARADIS sur terre a été transformé en ENFER terrestre. Le peuple congolais béni par le Ciel est maintenu depuis près de 140 ans au rang des peuples les plus pauvres et les plus misérables de la planète.

Cette situation de misère extrême, de souffrances et de domination, qui prend ses racines lors du partage et la division de l’Afrique à la conférence de Berlin en 1885, peut bien se comprendre à travers les quatre temporalités de l’histoire de notre Pays :

▪ 1885 à 1908 : Domination ;

▪ 1908 à 1960 : Colonisation ;

▪ 1960 à 1997 : Néo-colonisation ;

▪ 1997 à ce jour : Occupation, Balkanisation et spoliation des ressources naturelles. 

‘’Plus vous regarderez loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le future’’ Winston Churchill.

L’assujettissement du peuple congolais et l’appropriation de ses immenses ressources naturelles par les grandes puissances constituent le dénominateur commun de ces quatre périodes.

Le scandale ce n’est pas ses ressources naturelles, le scandale c'est la misère noire de son peuple face aux ressources incommensurables de son sol et de son sous- sol.

De toutes les atrocités qui ont frappé et frappent encore très durement l’Afrique, notamment l'esclavage, la colonisation, les rébellions, les guerres civiles, les famines, la déstructuration des sociétés traditionnelles, la spoliation des riches naturelles, la RDC est à lui seul un recueil de toutes ces situations. 

Le Congo a souffert d'une des pires colonisations du Continent.

D'abord l'initiative spoliatrice privée du Roi Léopold II, du 30 Avril 1885 au 15 Novembre 1908, avant de céder le Congo, son sol, son sous-sol et même ses populations au Royaume de Belgique

Ensuite le pillage de l'Etat belge. Puis le chemin de l'indépendance, après un processus sanglant, marqué par l'assassinat de Patrice Emeri Lumumba, jusqu'à l'instauration d'une dictature longue et cruelle par Mobutu.

Ce dernier a vendu littéralement le pays aux sociétés étrangères, qui pendant trois décennies ont exploité librement les immenses richesses naturelles du pays alors que les congolais croupissaient dans la misère totale.

Après la chute de Mobutu en 1997, la RDC s'est vue plongée dans une série des guerres et fausses vraies rébellions, qui ont défiguré le pays de Simon Kimbangu, aujourd'hui occupé et balkanisé avec plus des 10 millions des morts et près de 7 millions des déplacés internes.

Trop c’est trop ! Le peuple congolais ne peut plus se permettre le luxe de laisser S’alourdir un tel bilan, car à ce rythme, il risque d’être exterminé.

Après 63 ans d'indépendance ratée, le pays a connu une grande imposture de son histoire avec la fausse libération par l'AFDL.

Cette alliance internationale, des forces d’agression d’abord et d’occupation ensuite, constitue la matrice précurseur des forces d'occupation actuelle, notamment certaines puissances occidentales sous le couvert de la Monusco, le Rwanda, l'Ouganda et leurs proxies le M23, les forces de l'EAC.

Après 17 ans des mascarades électorales, Joseph Kabila proclamé vainqueur sans avoir été élu une seule fois, a après 18 ans de pouvoir usurpé, fini par cracher sur la volonté du peuple souverain en signant un accord secret avec l’un des candidats à l'élection présidentielle de 2018, en la personne de Félix Tshisekedi, qu'il a fini par nommer purement et simplement, comme Président de la République en lieu et place de Martin Fayulu, élu par les congolais.

Cet accord dénoncé par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), l'opinion nationale et internationale est aujourd'hui confirmée par l'ancien président de la CENI.

L’aveu de cet accord frauduleux par Corneille Naanga, lequel a impliqué certains chefs d’Etat africains et du monde, a fini par convaincre ceux qui avaient encore des doutes sur la perfidie des élections dans notre pays, que la volonté du peuple exprimée dans les urnes pendant les scrutins présidentiels et autres n'a aucune valeur.

Alors qu'une partie du territoire national, notamment Masisi et Rutshuru se trouve entre les mains des étrangers, voici que dans un processus électoral au décor chaotique, ceux qui ont choisi la politique comme métier, les carriéristes et autres représentants des puissances occidentales amènent encore une fois le peuple à l'abattoir, pour des simulacres d'élections avec un grand risque d’imploser le pays cette fois-ci et achever définitivement son existence et celle de son peuple.

Congolais, nous sommes un grand peuple ! Disons non. 

Puisque tous ceux-là que le Cardinal Monsengwo avait qualifié des médiocres, des minables et qu'il avait appelé à dégager se sont au contraire ligué contre le peuple, pour perpétuer davantage sa souffrance plus que centenaire et pérenniser le néo colonialisme ainsi que les pillages des ressources naturelles, dès lors, il ne reste plus au peuple congolais qu'une seule solution :

LA RÉVOLUTION !

Le peuple congolais du Nord, du Sud, de L'Est et de l'Ouest, les forces vives de la Nation doivent faire cette révolution.

Leur union seule est gage de réussite.

Leur intérêt étant indivisible et leur bonheur commun.

Parce que, quand le peuple congolais ne formera qu'une seule volonté, le monde entier ne pourra lui résister.

Qu'elle soit démocratique, qu'elle soit citoyenne, cette révolution doit être convoquée par le vaillant peuple congolais.

Et c'est aujourd'hui !

Si nous n'existons en tant que congolais, nous n'existerons plus, ou pas longtemps, en tant que Mukongo, Mungala, Muluba, Muswaili.

Nous serons bien recolonisés les uns après les autres et notre pays nous sera pris par les mêmes puissances de ce monde, à la manoeuvre depuis 1885.

Nous n'existerons plus, faute d'avoir reconnu qu'il ne tient qu'à nous d'exister puisqu’après tout nous sommes déjà là, nous sommes tous là depuis les siècles.

Ceux donc qui nient notre existence auront raison tant qu'ils entretiendront nos divisions. Car nous n'existerons que tous ensemble.

Depuis l'arrivée de l'AFDL, des forces d'occupation, de balkanisation et de pillage de la Rdc, les rwandais, les Ougandais et leurs commanditaires ne sont pas seulement venus piller et tuer, ils sont venus souiller, violer et commettre des actes de barbarie extrême.

Le monde bouge, il change et se remodèle.

Les peuples se mobilisent et créent des ruptures spectaculaires et convoquent du coup des nouveaux ordres politiques qui prennent en compte leurs aspirations profondes.

Les peuples se battent pour protéger leurs terres et leurs dignités.

L'Afrique n'est pas en reste.

Le Continent Noir attend que "la gâchette de Frantz Fanon" donne le ton.

Il est temps que le Congo, moteur et locomotive d'Afrique, l’espoir du monde se lève, agisse et opère des bouleversements positifs qui étonnent l’Afrique et le Monde.

Le peuple congolais doit prouver au reste du monde qu’il mérite ce pays, que Dieu le Créateur ne se trompe jamais.

Nous devons mettre fin au régime de cette 3ème République, issu des accords de Sun City consécutifs à l’invasion de l’AFDL, la plus grande catastrophe de l’histoire politique de notre Pays et de l’Afrique, et congédier tous les hommes politiques qui en sont l'émanation.

On ne peut s'accommoder de ses descendants et autres rémanences.

On les combat jusqu'à leur disparition ou on périt.

‘’ Tout citoyen est obligé de mourir pour sa patrie ; personne n’est obligée de mentir pour elle’’, écrivait déjà Montesquieu.

Le 21ème siècle est un siècle du citoyen, celui de tous ces citoyens qui se battent partout dans le monde pour apprivoiser leur destin et assurer leur autodétermination.

Congolais levons-nous. Agissons. Arrachons notre dignité.

Le temps est venu pour que le sol et sous-sol de notre patrie profitent effectivement et d’abord à ses enfants dans la paix, la prospérité partagée et la grandeur.

Salutations patriotiques.

 

Bruxelles, le 20 Novembre 2023

Baudouin Nzowo Etundu Ey'Amba,

Président du mouvement citoyen MAASSE,

Défenseur des droits de l'homme.