Ce mardi, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) ont entériné un plan de désengagement visant le retrait progressif de la mission onusienne. Cette signature marque une avancée majeure vers un départ graduel de la MONUSCO, avec le concours conjoint des partenaires techniques nationaux et des Agences Fonds et Programmes des Nations Unies.
En septembre dernier, les autorités congolaises avaient approuvé le plan de transition révisé de la mission pour accélérer le processus de départ de la mission, tout en assurant une démarche progressive et responsable. À cette époque, la RDC avait saisi le Conseil de sécurité des Nations unies pour solliciter ce départ anticipé de la mission, invoquant la nécessité d'une nouvelle approche face à la situation sécuritaire persistante.
"Après tant d'années et d'importants investissements, où sont les résultats concrets ?" avait déclaré Christophe Lutundula, ministre congolais des Affaires étrangères, soulignant les activités continues de groupes armés tels que le M23 et les forces rwandaises, principalement dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Pour justifier cette initiative, il avait insisté sur l'impératif d'une accélération du retrait de la MONUSCO, mettant en avant la nécessité de réévaluer les mécanismes de collaboration avec l'ONU afin de mieux correspondre à la réalité actuelle du pays.
"Le moment n'est plus à l'inaction. Accélérer le départ de la MONUSCO est crucial pour apaiser les tensions entre la mission onusienne et nos concitoyens. Il est temps d'envisager de nouveaux modes de coopération avec les Nations unies, mieux adaptés à nos besoins actuels", avait affirmé Christophe Lutundula, soulignant ainsi la nécessité de repenser la dynamique entre la RDC et les organismes onusiens.