Goma/Nyiragongo : en cette période de campagne électorale, la terreur règne après des cas de meurtres et de vols attribués aux wazalendo

milicien avec Armes
Illustration/Ph. ACTUALITE.CD

Alors que le pays est toujours sous occupation des rebelles du M23 dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, les jeunes « patriotes » miliciens wazalendo présentés comme « libérateurs » deviennent à leur tour un casse-tête. En effet, en cette période de campagne électorale, c’est la terreur qui règne dans le territoire de Nyiragongo ainsi qu’à Goma où l’on rapporte une insécurité grandissante et des cas de meurtres attribués aux wazalendo.

Selon les sources locales, depuis début novembre, au moins trois personnes ont été tuées par balles par ces miliciens qui vivent au sein de la population civile.

« Les fait se sont déroulés dans trois villages du territoire de Nyiragongo, à Ngangi 1, à Kiheru où cinq maisons ont été visitées et les auteurs ont blessé une fillette, dans le village de Rukoko le dimanche 12 novembre, 2 enfants ont été assassinés par un présumé muzalendo », souligne la société civile de Nyiragongo qui déplore des cas de disputes récurrents entre miliciens qui sont à la base de ces incidents.

Dans la ville de Goma, des présumés wazalendo sont à la base des cambriolages. Les autorités sont appelées à  renforcer la sécurité de la population.

« Les personnes porteurs d'armes continuent à tracasser la population sous l'œil impuissant des autorités. Le cas récent le 15 novembre dans le quartier Mugunga où les personnes porteurs d'armes ont crépité des balles et cambriolé plusieurs ménages », selon la jeunesse de Mugunga qui lance un cri d’alarme aux autorités.

Les wazalendo sont des miliciens qui se sont mis en coalition pour combattre la rébellion du M23, sur plusieurs fronts dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Autrefois encouragés par le gouvernement pour leur engagement contre les groupes armés, ces miliciens parfois qualifiés des « réservistes » de l’armée posent désormais un véritable problème de sécurité dans la région. Les observateurs estiment qu’il est urgent que les autorités congolaises prennent des mesures pour mettre de l’ordre parmi ces miliciens

Yvonne Kapinga, à Goma