La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a récemment annoncé une décision concernant la publication des listes provisoires des électeurs par centre de vote avec indication du bureau de vote. Contrairement à l'affichage traditionnel, les consultations se font désormais auprès d'un agent désigné, appelé préposé à l'affichage, affecté à cette tâche au niveau de chaque antenne de la CENI.
Face aux critiques émanant de l'opposition et de la société civile, qui accusent la CENI d'enfreindre intentionnellement l'article 6 de la loi électorale, le gouvernement encourage les parties prenantes à solliciter directement la centrale électorale pour obtenir les informations nécessaires plutôt que de porter des accusations infondées.
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a répondu aux critiques en soulignant le besoin de communication directe entre les parties prenantes et la CENI : " Lorsqu'une décision est prise et que vous n'êtes pas d'accord, en tant que participant au processus électoral, vous connaissez la CENI et son bureau. Pourquoi crier dans les médias alors que vous pouvez contacter la CENI pour obtenir une réponse ? Nous savons que certains, après avoir déposé leur candidature, préparent immédiatement des allégations de fraude."
Muyaya a également expliqué que la question a été abordée lors de ses discussions avec une délégation de Human Rights Watch.
Il a précisé les raisons logistiques qui ont conduit à cette décision, notamment le manque d'espace pour afficher les listes dans les antennes de la CENI, les risques de vandalisme, ainsi que les intempéries. Le président de la CENI, Denis Kadima, a également mis en avant ces contraintes logistiques : "L'antenne de la CENI équivaut à un bureau, et nous devons afficher la liste de tous les électeurs de cette circonscription. Par exemple, dans une circonscription comptant 1,200,000 électeurs, il n'y aurait pas suffisamment d'espace mural pour afficher toutes les listes. De plus, les listes pourraient être endommagées par la pluie, et il y a le risque de sabotage."
Patrick Muyaya a exprimé l'espoir que la CENI communiquera suffisamment sur cette question pour éviter tout malentendu, et a appelé à une meilleure compréhension des procédures électorales en cours en RDC.
La CENI a justifié sa décision en évoquant le manque d'espace physique dans les Antennes de la CENI, ainsi que les risques de vandalisme des listes électorales et les intempéries pendant la saison des pluies. Cependant, cette décision a suscité de vives critiques de l'opposition politique et de la société civile œuvrant dans le domaine électoral.
Clément MUAMBA