La violence à Goma a atteint un nouveau sommet le week-end dernier. Pendeza, une vendeuse de farine reconnue localement, a été la cible d'une attaque brutale dans le quartier de Ndosho, sur l'avenue Kabasha 1, commune de Karisimbi. Gravement blessée par plusieurs balles, elle est actuellement hospitalisée, oscillant entre la vie et la mort.
Des témoins oculaires indiquent que des individus armés non identifiés ont surgi à son lieu de travail avant de l'agresser. L'attaque s'est déroulée en plein jour et devant de nombreux témoins, soulevant des questions sur l'audace croissante de ces criminels.
Le conseil communal de la jeunesse de Karisimbi s'est exprimé avec indignation face à cette énième tentative d'assassinat. Claude Rugo, président de l'organisation, a appelé à une intervention urgente des autorités responsables de l'état de siège afin de restaurer la paix dans la ville.
"Des inconnus ont tiré sur cette femme courageuse, mais heureusement, contre toute attente, elle survit à l'attaque. Malgré la présence de nombreux témoins, ces criminels audacieux ont réussi à échapper aux services de sécurité," a déploré M. Rugo. "C'est un événement tragique de plus dans une série d'incidents violents. Depuis janvier 2023, pas moins de 14 personnes ont perdu la vie dans des fusillades dans la seule commune de Karisimbi."
Il convient de rappeler qu'une autre agression sordide a secoué la ville le 5 septembre dernier. Une jeune femme a été tuée par des assaillants vêtus d'uniformes militaires dans le quartier Mabanga Sud, toujours à Karisimbi, alors qu'elle revenait de l'hôpital. Son crime ? Avoir refusé de leur remettre son sac à main.
Yvonne Kapinga, à Goma