Bukavu : au moins 20 % des femmes ont subi des VSB lors de l'enrôlement des électeurs alerte le consortium KJN-SPR-WEC-LDG

Photo/ Droits tiers
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Au moins 20 pour cent des femmes de la ville de Bukavu ont subi différentes violences basées sur le genre lors de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs dans la ville de Bukavu.

Le 18 septembre, au cours d'une journée de présentation, vulgarisation et plaidoyer pour la protection et la prévention des VGB à l'égard des femmes et filles en période électorale, ces chiffres ont été donnés après une étude menée par le consortium Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN), la synergie des femmes pour la paix et la réconciliation des peuples des Grands Lacs (SPR), Levain des femmes (LDF) et Woman for Equal Chances (WEC) appuyé par 11.11.11 Belgique.

"53 % des personnes interviewées n'ont rien renseigné par rapport aux violences subies par les femmes, par contre 44 % confirment avoir vu d'autres femmes subir des violences pendant la révision du fichier électoral et 20 % affirment avoir été victimes de ces violences" dit la conclusion du rapport.

Réalisé sur toute l'étendue de la ville de Bukavu, plusieurs formes de violences ont été enregistrées parmi lesquelles le harcèlement, renseigne Néné Bintu qui a conduit l'enquête.

"Les violences enregistrées sont les bousculades dans les files d'attentes, l'exposition au sol pendant des longues journées, le monnayage de l'enrôlement dans un contexte où le pouvoir économique de la femme est assez bas, le trafic d'influence sans oublier les cas de harcèlement sexuel" souligne Néné Bintu. 

Conduite par la présidente de la composante "élections" de la société civile, ce rapport pointe du doigt certains agents de la CENI et les agents de l'ordre.

"Les auteurs enregistrés sont certains agents de la CENI, les éléments de la PNC étaient les plus cités" mentionnent les résultats de cette étude.

Plusieurs structures ont pris l'engagement de sensibiliser les couches sociales et de prêcher la non-violence.

"Notre engagement est de prêcher la violence non active et la cohésion". Cela permet de réduire un tant soit peu les violences que nous avons eues lors de la révision du fichier électoral" a déclaré Gertrude Lumambo du SPR.

La société civile a demandé qu'il y ait une multiplication des sensibilisations à l'éducation civique et électorale pour éviter ce genre de violence.

Justin Mwamba