L’Association des Correspondants de la Presse Internationale en République Démocratique du Congo (ACPI-RDC) est fortement préoccupée par la détention prolongée et injustifiée de son membre Stanys Bujakera Tshiamala par les autorités sécuritaires congolaises.
Correspondant du Magazine Jeune Afrique et de l’Agence de presse Reuters, le journaliste Bujakera a été interpellé vendredi à l’aéroport de N’Djili à Kinshasa alors qu’il s’apprêtait à voyager pour Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Le journaliste qui s’est vu confisquer ses deux téléphones et son ordinateur a été conduit au Commissariat Provincial de la Police de Kinshasa (ex - IPKin) où il a passé la nuit dans la cour.
Ce samedi avant-midi, notre confrère a été conduit dans les locaux du Commissariat Général de la Police où il a été auditionné, en présence de son avocat, par une « commission » autour d’un article publié par Jeune Afrique le 31 août 2023, en rapport avec l’assassinat du député d’opposition Cherubin Okende.
L’ACPI - RDC est outragée des informations faisant état de l’audition de M. Bujakera - qui reçoit régulièrement des menaces dans le cadre de l’exercice de son métier en RDC - sur ses sources d’informations.
Nous rappelons que dans tout État moderne cette matière est sacrée et ne peut en aucun être opposable aux journalistes devant les autorités. Après cet interrogatoire, le journaliste Bujakera a été reconduit dans les installations du Commissariat Provincial de la Police.
L’ACPI-RDC exige la libération immédiate et sans condition de son membre et la restitution des objets saisis, notamment ses téléphones portables et son ordinateur. A trois mois des élections générales, l’ACPI-RDC appelle les autorités congolaises à mettre fin aux harcèlements et menaces contre ses membres sur toute l’étendue de la République.
Fait à Kinshasa, le 09 septembre 2023
Comité Directeur de l’ACPI-RDC