Le député Kasekwa s'interroge : Pourquoi juger les survivants et non les responsables politico-militaires du carnage de Goma ?

Manifestation anti-Monusco à Goma
Manifestation anti-Monusco à Goma

Le député Jean-Baptiste Kasekwa dénonce dans une lettre envoyée au 1er ministre le retard du gouvernement à prendre des mesures conservatoires suite au massacre du 30 août à Goma, dans lequel plus de 43 Congolais ont trouvé la mort suite à l'intervention des Forces de Défense et Sécurité. Le député s'interroge également sur le recours à une unité spéciale de la Garde Républicaine avant même le début de la manifestation pacifique projetée par les adeptes de la confession religieuse « FNJMN/AGANO LA UWEZO WA NENO ».

Dans sa lettre adressée au Premier ministre, Kasekwa exprime son étonnement quant à l'absence d'actions envers les autorités politico-militaires provinciales concernées et questionne le gouvernement sur le procès en flagrance des survivants au lieu des responsables de cette tragédie.

La situation a été aggravée par le fait qu'au lieu d'apporter un soutien aux familles des victimes, un procès a été organisé pour juger les survivants de cette tragédie à Goma depuis le 1er septembre 2023.

Kasekwa conclut sa lettre en rappelant l'impact dévastateur de ce massacre sur Goma, le qualifiant de plus grave tragédie survenue dans la ville au cours des trois dernières décennies, et interroge le gouvernement sur les mesures de réparation pour les préjudices subis par la population.

Cependant, une récente annonce du Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, indique que plusieurs hauts gradés militaires, dont le Colonel Mike Mikombe et le Commandant Donat Bawili, ont été arrêtés suite à ce massacre. Ils seront jugés en flagrance dans les prochaines heures, selon un communiqué officiel du ministre.