La haute cour militaire a été le théâtre de vives tensions ce vendredi 29 août 2023, alors que les conseils du prévenu Édouard Mwangachuchu qualifient de « mensonger » le rapport établi par l'Agence nationale de Renseignements (ANR). Selon ce rapport, une cache d'armes aurait été découverte dans la concession du député.
« L'ANR a établi des rapports mensongers contre notre client. Malgré la fouille, aucune arme n'a été trouvée dans les résidences de Mwangachuchu, ni à Goma, ni à Kinshasa. Ce qu'ils ont qualifié de découverte était un simulacre. Le dossier est vide de preuves », a déclaré l'avocat de Mwangachuchu devant la Haute Cour militaire.
Édouard Mwangachuchu, outre son statut de député, est également propriétaire d'une importante société minière. Arrêté en mars, il est actuellement détenu à la prison de Ndolo à Kinshasa, accusé de "trahison", "détention illégale d’arme de guerre" et "participation à un mouvement insurrectionnel". Les rumeurs de sa prétendue connivence avec les rebelles du M23 ajoutent à la complexité du dossier.
Bien que le ministère public ait récemment requis la peine à perpétuité à son encontre, les conseils du député demeurent confiants. Ils invoquent une stigmatisation de leur client sur la base de son appartenance ethnique, arguant que l'origine tutsi de Mwangachuchu serait la principale raison des accusations. Me Thomas Gamakolo, porte-parole du collectif des avocats de la défense, a déclaré : « Nous dénonçons un procès basé sur le stéréotype et l’exclusion, un procès de discrimination. »
Les plaidoiries devraient se poursuivre le vendredi 1er septembre avec la partie de Robert Mushamalirwa.
Ivan Kasongo