Les avocats du prévenu Edouard Mwangachuchu ont plaidé ce mardi 29 août au cours de l'audience publique tenue par la Haute cour militaire à la prison militaire de Ndolo. La défense estime que le ministère public n'a présenté aucun élément de preuve pour soutenir son accusation contre le député national Édouard Mwangachuchu.
"Il sera difficile au regard de l'absence des preuves d'asseoir une condamnation contre notre client. Notre client est perçu aujourd'hui comme ennemi de la nation, comme un appui à l'ennemi. Notre client est victime des accusations gratuites. Le ministère public n'a fait que présenter les indices et non les preuves. Tout ce qu'il avait dit contre notre client, vous n’aurez pas les moyens pour asseoir la culpabilité de notre client. Vous ne pouvez condamner quelqu'un au-delà du doute raisonnable. Il n'y a pas de preuves, Monsieur le président. Il y a rien de précis et de concordant qui soutient l'incrimination de la trahison", a déclaré l'avocat de Mwangachuchu devant la Haute cour militaire.
L'affaire est renvoyée à vendredi 1 septembre prochain. Lors de cette audience, la partie Mushamalirwa va plaider avant les réactions du ministère public et la partie civile la République, et puis interviendra l'annonce de la date de l'arrêt définitif par la Haute cour militaire.
Après la clôture de l'instruction, le ministère public a requis la peine de servitude pénale à perpétuité contre le prévenu et la partie civile a sollicité 10 milliards USD à titre de dommages-intérêts et la déchéance du mandat parlementaire de Mwangachuchu.
L'accusation poursuit Mwangachuchu pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel et détention illégale d'armes de guerre.
Ivan Kasongo