Parmi les préventions soulevées ce jeudi 17 août au cours de la première audience dans l'affaire mettant en cause Salomon Kalonda Idi, proche collaborateur de Moïse Katumbi détenu à la prison Militaire de Ndolo, il y a la divulgation du secret-défense à certains pays étrangers, tels que le Rwanda pour attaquer la RDC. Selon les avocats de Salomon Kalonda, il ne peut être poursuivi pour divulgation de secret-défense, n’étant revêtu d’aucune fonction pour détenir ces secrets-défense.
"Aujourd'hui on parle de l'intelligence des documents relevant de secret-défense, encore que pour divulguer un secret-défense, vous devriez d'abord par nature et par fonction être quelqu'un qui soit détenteur de ce secret là, tel n'est pas le cas. Ce qui est important de retenir aujourd'hui, l'acte géniteur, l'acte justificatif, le prétexte, le motif qui avait été allégué pour arrêter Salomon Kalonda concernait un fameux pistolet dont il aurait été détenteur, mais à l'audience d'aujourd'hui cette affaire de pistolet, on n’en parle plus. C'était un prétexte pour le neutraliser et l'amener dans une procédure où il n'a que faire ", a déclaré à la presse Maître Hervé Diakese au nom du collectif des avocats de Salomon Kalonda.
Et de poursuivre : " Salomon Kalonda est innocent. Il n'a rien à faire devant la justice de ce pays, parce que les faits qu'on met à sa charge sont totalement faux et issus d'une irrégularité, d'une interpellation fondée sur une accusation fausse dont l'auteur aujourd'hui n'a pas pu le soutenir. Hier c'était le pistolet, demain ça sera Al Qaida..., ce qui procède de la même logique de tordre les faits qui pourraient justifier une détention de la personne qui gêne politiquement".
L'affaire est renvoyée au 18 septembre prochain pour le début d'instruction.
M. Kalonda, interpellé le 30 mai au tarmac de l’aéroport de N’djili à Kinshasa. Ses avocats contestent les accusations portées contre lui et la procédure menée le pour mettre en détention.
Ivan Kasongo