La Haute cour militaire estime "inopportune" la comparution de plusieurs personnalités sollicitées par les avocats du prévenu Edouard Mwangachuchu. Selon la partie prévenue, ces personnes peuvent apporter les éléments qui allaient disculper leur client. La justice militaire précise qu'au regard de la "dynamique du débat, la comparution de ces témoins n'est pas nécessaire ".
"Cette demande intervient pendant la procédure, il était nécessaire qu'au début de l'instruction que la partie prévenue puisse communiquer cette liste. Lorsque nous parcourons cette liste, sur la liste les adresses ne sont pas claires. La juridiction ne peut pas aller à Rubaya pour chercher des gens. La Haute cour militaire estime avoir examiné les faits dans leur globalité conformément à l'article 249 du code judiciaire militaire", a déclaré le premier président de la Haute cour militaire.
Lors de l’audience de vendredi dernier, les avocats du prévenu Mwangachuchu ont sollicité la comparution de l'ancien coordonnateur du conseil national de sécurité (CNS) et ancien conseiller spécial du Chef de l'Etat en matière de sécurité, Jean-Claude Bukasa. Selon Me Thomas Gamakolo, la défense avait des questions à lui poser étant donné que c'est le rapport du CNS qui révèle qu'il y aurait une cache d'armes dans le périmètre d'exploitation de la SMB à Rubaya (Masisi).
Les personnes dont le député national Mwangachuchu sollicite la comparution sont : Jean-Claude Bukasa l'ex coordonnateur de la CNS, Aboubakar le détenteur d'armes qui auraient été découvertes à Bibatama sur le site de la SMB, Justin Ndayishimiye, député National et membres actif de COOPERAMA, une coopérative des artisanaux Mutayomba, un dirigeant de la milice Nyatura, l'inspecteur Judiciaire, Mushagalusha qui a dressé le PV de saisie et de constat dont les descriptions d’armes divergent d'avec celles faites à l'audience.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre.
Ivan Kasongo