RDC - Contrôle économique des prix sur le marché : "Tout sera mis en œuvre pour que cette activité importante pour la sécurisation du pouvoir d'achat ne soit pas accompagnée d'une quelconque forme des tracasseries" (Vital Kamerhe)

Marché Matadi Kibala
Marché Matadi Kibala

Soucieux de renforcer et préserver le pouvoir d'achat de la population à la suite des mesures économiques sur le taux de change, le gouvernement a annoncé le contrôle économique rigoureux des prix des biens sur le marché. Le VPM, ministre de l'économie nationale Vital Kamerhe a rassuré le gouvernement que toutes les dispositions ont été déjà prises pour sanctionner des inspecteurs qui vont se méconduire tout au long de la mission sur terrain.

"Le VPM, ministre de l'économie nationale a rassuré le Conseil qu'il s'emploie dans le cadre de ses prérogatives et dans le respect des dispositions légales pertinentes à mettre en œuvre les activités liées au contrôle et à la surveillance des marchés. En effet, après examen et adoption de la question lors de plusieurs réunions de conseil des ministres et faisant suite aux orientations claires du premier ministre données au cours de la réunion du comité de conjoncture économique les inspecteurs de l'économie nationale seront déployés pour assurer le contrôle des structures des prix et décourager la pratique des prix illicites, coûteuse tant pour l'État que pour les consommateurs", rapporte le compte rendu de la 108e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 11 août 2023.

À lui de rassurer :

"Tout sera mis en œuvre pour que cette activité importante pour la sécurisation du pouvoir d'achat ne soit pas accompagnée d'une quelconque forme de tracasseries ou d'abus. Des dispositions ont été déjà prises pour sanctionner de manière exemplaire les inspecteurs qui se rendront coupables des tracasseries".

Depuis le début de l'année 2023, la RDC fait face à la dépréciation de sa monnaie face au dollar américain. L'instabilité du taux de change est une situation qui, non seulement entraîne la flambée des prix des produits de première nécessité, mais également une occasion pour les cambistes de manipuler arbitrairement le taux de change.

Tout récemment, à l'issue d'une réunion de crise sous la direction du Chef de l'État, Félix Tshisekedi, au Palais de la Nation, le gouvernement a arrêté une série de mesures pour tenter de maîtriser la situation. Outre les mesures du gouvernement, le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale du Congo (BCC) a relevé son taux directeur de 11 % à 25 %.

Une option contestée par certains experts du secteur dont l'ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, Noël Tshiani. Il accuse le gouvernement d'avoir recouru à "la planche à billets" qui a créé la surliquidité sur le marché.

"Pour absorber sa surliquidité, le sapeur pompier augmente le taux directeur de 9 à 11, puis à 25 % en deux mois. Ceci amènera les taux commerciaux à 30%, ce qui tue l’économie" a-t-il déploré sur son compte Twitter.

Clément MUAMBA