Kwamouth : la société civile rejette la demande de réconciliation d'un chef milicien Mobondo

La société civile de Kwamouth alerte sur la présence à Kwamouth, d'un chef milicien Mobondo nommé" le général cobra". Ce dernier a, par le biais d'une structure humanitaire, envoyé un message demandant la réconciliation avec les autres habitants du territoire, autour du conflit communautaire déclenché dans cette partie du pays, depuis une année.

Pour le président de la société civile locale qui rapporte à actualité.cd, la population civile ne peut pas se réconcilier directement avec les miliciens Mobondo armés. La structure exige que cette initiative soit prise par l'État congolais afin de garantir la paix et la sécurité.

" Ils continuent à opérer et jouent le malin. On avait reçu un message disant que Cobra voulait faire la pacification, un moyen de réconciliation entre les deux ethnies.  Il a dit qu'il veut la réconciliation. Il nous a envoyé le message à travers une structure humanitaire. Il est le représentant des miliciens Mobondo"   a dénoncé Martin Suta, président de la société civile de Kwamouth. 

D'après des sources locales, ce chef milicien circulerait en homme libre dans les villages de cette partie de Maï ndombe.  

Et de poursuivre:

" Nous  demandons à l'État de pouvoir organiser une mission de pacification parce que nous voulons la paix. Ça ne peut pas se tenir sans l'État. C'est le gouvernement congolais qui doit nécessairement mettre les batteries en marche , garantir la sécurité de tous parce que l'État est au-dessus de tout le monde. Il doit prendre des mesures sécuritaires et imposer la paix dans le territoire", conclut-il. 

Il y a quelques jours, dans  une lettre adressée au responsable de la Croix-Rouge Masiambio, le même nommé Cobra, dit avoir libéré quelques membres de la Croix-Rouge qui étaient pris en otage par lui, cela,  " sans atteinte corporelle, aucune personne n'a été tuée" écrit ce chef milicien. 

Ce dernier demande qu'une somme lui soit envoyée par mobile money. 

Contacté, l'abbé curé de la paroisse notre dame de sept douleurs, Chrysostome Esamwala a confirmé la prise en otage de trois membres de la Croix-Rouge, il y a des semaines passées, par ce chef milicien, et qu'ils ont été libérés des jours après.

En juillet dernier, des femmes agriculteurs, des conducteurs des motos ont été pris en otage et leurs engins, produits agricoles ravis par les miliciens. Ces deniers s'étaient érigés en coupeurs de route sur l'axe routier Kwamouth-Masiambio. 

Jonathan Mesa, à Bandundu