Plus d’une cinquantaine de jeunes au total venus de différentes communes de la ville de Kinshasa bénéficient de la formation sur les arts du récit et de la parole pendant. Comme prévu et dévoilé au lancement du projet “Kin Créa”, des slameurs, conteurs, régisseurs et journalistes ont déjà débuté voire fini leurs formations. La clôture de la formation des conteurs était mardi 25 juillet dernier, à la maison culturelle des Mwindeurs, située dans la commune de N'djili.
Cette séance de clôture s'est déroulée autour d'un cercle réunissant les apprenants ensemble avec le formateur. Des histoires autour du chant, la danse, la spiritualité, les aventures urbaines, la politique, les anecdotes, des expériences de transe ont été racontés au public qui a pris part à cette fin de la formation.
Cette séance finale où les histoires narrées au tour d'un cercle plaçant le public sur la même longueur d’onde émotionnelle, a permis au formateur de transmettre une fois de plus ses connaissances à ces apprentis des arts du récit et de la parole.
Le formateur, François Moïse Bamba, a salué les potentialités de ses formés durant les 5 jours d'encadrement pendant lesquels il a usé de ses énergies pour professionnaliser et structurer le secteur de cet art qu’est le conte.
« Ce que j'ai vu, vous avez énormément de potentialités, il faut juste les développer. Il y en a parmi vous qui sont des encadreurs, mais la formation c'est orienter, c'est ouvrir des possibilités, c'est ouvrir des consciences, ouvrir des voies de démarche, ce n'est pas d'imposer une manière qu’est celle du formateur », a indiqué le formateur Burkinabé, Moïse Bamba.
Et d'ajouter :
« Mais souvent on est pressé parce qu'on n'a pas beaucoup de moyens pour les créations, on n'a pas beaucoup de temps pour les créations, on saute sur beaucoup de choses pour aboutir à un produit qui peut tourner dans notre quartier mais ne pourra pas tourner à Kinshasa ; qui peut tourner à Kinshasa, mais ne pourra pas tourner dans tout le Congo ; qui peut tourner dans tout le Congo, mais ne pourra pas tourner en Afrique ; qui peut tourner en Afrique, mais ne pourra pas tourner dans le monde. Aujourd'hui on a des possibilités de faire les travaux, des démarches, de produire les œuvres dans notre petit quartier à la destination du monde entier. Le monde entier a besoin de tout ce que j'ai vu aujourd'hui dans cette démarche de restitution ».
"Kin Créa", rime avec création de bien des choses dont des emplois, des centres culturels et bien d’autres pour équilibrer l’offre culturelle de la capitale. Ce projet est initié par la compagnie Tam-tam théâtre et son lancement officiel s’est fait le 6 juillet dernier au centre Wallonie-Bruxelles. Il est prévu également la création des centres culturels dans les milieux périphériques de Kinshasa.
Emmanuel Kuzamba