La maison culturelle des Mwindeurs et Compagnie D Position a organisé, dans la soirée du samedi 15 juillet, une performance de danse et théâtre dénommée “Terre Voilée”, autour duquel les performeurs ont joué un rôle décrivant le sol congolais qui, depuis un moment, est devenu malsain suite aux immondices favorisant la création des larves des moustiques, notamment dans la ville de Kinshasa.
Des chiffres du programme national de lutte contre le paludisme démontre même qu’avec plus de 22,5 millions de cas confirmés et plus de 18 600 décès en 2020, la RDC porte 13,2% des cas et 11% des décès dus au paludisme dans le monde. Le programme national de lutte contre le paludisme note également que cette maladie est une des premières causes de morbidité et de mortalité dans le pays.
Pour cette mégapole d'au moins 12 millions d'habitants, Kinshasa est réputée pour ses tas d'immondices et ses rivières couvertes de bouteilles en plastique. Ce que le spectacle a mis en scène pour sensibiliser sur l'assainissement de la terre.
Après avoir perdu des membres de sa famille, Eibi Armel, metteur en scène du spectacle, éveille la conscience des uns et des autres sur la pollution de la terre.
« J'ai perdu deux personnes qui souffraient de la malaria. Cette maladie vient à cause de tout ce qu'on voit comme les déchets plastiques qui amènent les moustiques. Pas seulement les déchets plastiques mais aussi la mauvaise odeur crée des maladies dans le corps et ces maladies tuent, elles donnent de la typhoïde », a dit Eibi Armel.
Bénie Bonkenga, une des performeurs de la soirée, dit combattre cette pollution qui a pratiquement détruit l'écosystème à 80% de sa souillure.
« On est en train de lutter contre la pollution parce qu'ici à Kinshasa sur 100% des espaces propres, je dirai que 80% sont pollués. Donc, il n'y a pas assez d’espaces propres. Les immondices, les bouteilles en plastique, elles polluent la terre. Nous voulons réveiller la conscience des gens pour qu'ils arrêtent de détruire la terre », a-t-elle indiqué.
Pour sa part Justin Tshisekedi, étudiant en environnement, exhorte le gouvernement à avoir l'oeil sur ce projet qui pousse les congolais à devenir des écocitoyens.
« Toute action qui est bénéfique pour le gouvernement a besoin d'être prise en compte, s'il faut interpeler les gens sur la pollution, la gestion des déchets le gouvernement doit prendre en compte parce que ça contribue à transformer l'homme congolais en un écocitoyen qui n'est rien d'autre qu’à vivre en harmonie avec son environnement. Si ne serait est-ce que le ministère arrive à détecter la lueur d'une activité qui parle de l'environnement, je conseillerai au ministère de garder l'oeil là dessus d'aider de différentes manières », souhaite-t-il.
Pendant une heure, deux artistes ont capté l’attention d’une trentaine de spectateurs. Eibi Armel et Bénie Bokenga ont démontré les méfaits de la pollution de la terre en mettant des costumes et vivant dans un environnement particulièrement en plastique.
Emmanuel Kuzamba