RDC : la société civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu mobilisée pour la paix et les élections

Photo d’illustration
Société civile interprovinciale du Nord-Kivu et du sud-Kivu

Face à la persistance de l’insécurité dans l’Est RDC, la synergie de la société civile interprovinciale du Nord-Kivu et du Sud-Kivu plaide pour l’organisation, sans délai, de la table ronde sur le sort de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri. Au cours des assises tenues cette semaine à Goma, les acteurs de la société civile de ces deux provinces ont recommandé la révision des accords sur le mandat des troupes de l'EAC afin qu'ils combattent les ennemis de la paix dans l'Est.

« Que la RDC récupère les zones occupées par les rebelles du M23 dans les Masisi, Rutshuru et Nyiragongo. Nous recommandons pour ce faire, l’évaluation des opérations militaires avant d'inviter d'autres forces a l'Est de la RDC. À la communauté internationale, nous exigeons des sanctions contre le Rwanda et l'Ouganda pour leur soutien aux rebelles du M23 qui déstabilisent la RDC », lit-on dans un communiqué final des assises de la société civile interprovinciale du Nord-Kivu et de l’Ituri. 

Élections et paix

Ces assises de la société civile interprovinciale, organisées sous la facilitation du Réseau CREFF, de l’ASADHO, de la CONAPAC, de la CONAFED, et de la nouvelle société civile ont permis la mise en place d’une nouvelle synergie multi acteurs afin d'évaluer les actions menées par la société civile.

« Aujourd'hui nous nous sommes réunis dans un forum sur l'autonomie de la société civile, les questions du genre et la consolidation de la paix parce que ce programme vise également à renforcer les capacités les acteurs de la société », a dit, à l’issue des assises, Isaac Mumbere chargé des droits humains et gouvernance des ressources naturelles au réseau CREFF. 

Et d’ajouter :

« Nous avons aussi rappelé que nous sommes dans une période cruciale des élections ou plusieurs droits de l'homme sont violé et plusieurs discriminations , nous avons rappelé le rôle de la société civile en cette période. Nous leur avons rappelé aussi l'autonomie afin d'éviter toute manipulation en cette période ». 

Ce samedi 15 juillet, plusieurs bureaux de réception et traitement des candidatures ont été débordés par de nombreux candidats qui n’attendaient que le jour de la fin pour déposer leurs dossiers. Mais, la Commission électorale nationale indépendante a prorogé de 7 jours, du 16 au 23 juillet 2023, le délai consacré au dépôt des candidatures pour l’élection des députés nationaux.

Par ailleurs, une incertitude plane cependant au sujet des territoires de Kwamouth, Rutshuru, une partie de Nyiragongo et de Masisi où les opérations d’enregistrement et d’enrôlement des élections n’ont pas été effectuées à cause de l’insécurité. 

Yvonne Kapinga, à Goma