Procès Mwangachuchu: Rwanda biomedical center a commis une erreur administrative en mettant la nationalité rwandaise sur le test covid de notre client (Défense)

Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire
Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire

Une nouvelle audience est convoquée ce vendredi 14 juillet à la Haute cour militaire siégeant à la prison militaire de Ndolo, dans l’affaire mettant en cause le député Edouard. Mardi dernier, les avocats du prévenu ont persisté sur la nationalité congolaise que détient leur client. Selon la défense, le test covid de Rwanda biomedical center (RBC) a présenté leur client comme sujet rwandais en observant sa faciès, puisqu'il parle le kinyarwanda, et que 80% des personnes qui font le test au Rwanda sont rwandais; des ordinateurs sont configurés en Kinyarwanda. D’où, d’après l’avocat, cette erreur informatique de mentionner nationalité rwandaise ou lieu de congolaise.

"Tout d'abord lorsqu'un document comporte des contradictions internes, il ne peut pas être considéré comme preuve. Nous sommes ici dans la critique de la preuve. Lorsqu'il y a un document qui émane d'une même institution mais qui a deux ID différents et que ces deux documents présentent des éléments contradictoires, des incohérences, ce document là ne peut pas servir de preuve, parce qu'ici nous sommes dans la critique de la valeur probante des pièces présentées", a déclaré Me Thomas Gamakolo.

Et de poursuivre : " Quand ils ont vu la faciès, et qu'il est rwandophone en parlant le kinyarwanda, ils n'ont même pas posé la question de nationalité puisque 80% des gens qui font test au Rwanda sont rwandais. Quand ils voient quelqu'un avec une faciès des rwandais et qui parle le kinyarwanda, et les paramètres étant généralement par défaut dans l'ordinateur, ce qui peut être plausible pour comprendre cette erreur, c'est une erreur administrative auxquelles nous ne pouvons pas répondre".

La cour va poursuivre ce vendredi 14 juillet cette problématique sur ce test covid qui reprend deux nationalités différentes du prévenu Édouard Mwangachuchu. Dans l'une des audiences passées, la Haute cour militaire a rappelé qu'il n'était pas en train de statuer en contentieux de nationalité et qu'il juge un député national congolais. 

Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes par les services de renseignements militaires des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.

Ivan Kasongo