Martin Fayulu insiste : « si le fichier n’est pas arrangé, que personne n’accepte la tenue des élections »

Photo d’illustration
Martin Fayulu à Sainte-Thérèse

Lors du meeting tenu ce dimanche 25 juin, à la place Sainte-Thérèse, l’opposant Martin Fayulu Madidi a maintenu sa position au sujet du processus électoral. Malgré certains appels dans son parti et la convocation de l’électorat ce même jour, le président de l’ECiDé n’a pas changé sa décision annoncée le 19 juin dernier, de ne plus prendre part au processus électoral dans les conditions actuelles qui, selon lui, “faciliteraient la fraude électorale”.

Réclamant notamment un audit externe pour plus de transparence et crédibilité des élections, Martin Fayulu clarifié aux militants sur place qu’il ne s’agit pas d’un boycott.

« Nous ne boycottons pas mais nous voulons de bonnes élections. Le mot boycott n’est dans notre vocabulaire. Nous voulons des élections avec un bon fichier électoral. Si ce fichier n’est pas arrangé, que personne n’accepte la tenue des élections ici », a dit Martin Fayulu.

Il a critiqué le fichier électoral qu’il soupçonne d’héberger autour de 10 millions d’électeurs fictifs qui joueraient en sa défaveur. Aussi, critique-t-il, la loi électorale qui permet le vote par voie électronique. Ainsi son parti et lui, ne déposeront pas les candidatures à tous les niveaux tant que ce fichier électoral ne sera pas audité par un cabinet indépendant.

Au niveau de la CENI, pas de marche arrière. Dénis Kadima, le président de la centrale électorale, a procédé à la convocation de l'électorat pour les élections législatives nationales, ce même dimanche. Dans son discours, il a évoqué des contraintes qui peuvent empêcher la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Il s'agit notamment des risques sécuritaires et  financiers qui persistent encore à six mois de décembre.

La Commission Électorale Nationale Indépendante envisage aussi des rencontres incessamment avec des leaders politiques notamment ceux de l'opposition autour du processus électoral en cours. À en croire Dénis Kadima Kazadi, ces échanges ont pour objectif d'explorer des solutions réalistes pour un processus électoral plus inclusif.

Ivan Kasongo