RDC: Les évêques catholiques dénoncent l’insécurité entretenue à l’Ouest du pays par la milice Mobondo et la Brigade spéciale de l’UDPS

Photo d'illustration
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L’insécurité ne bat pas son plein seulement dans les provinces de l’Est du pays. Elle s’est développée aussi dans l’Ouest et a même atteint Kinshasa. En effet, le groupe armé Mobondo qui déstabilise les provinces de Mai-Ndombe, Kwilu et Kwango depuis une année a déjà mené plusieurs attaques à Kinshasa, précisément dans la commune de Maluku. Cette situation préoccupe les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

« Nous assistons, dans la partie Ouest de notre Pays, à l’apparition et à l’extension de la milice Mobondo qui sème la terreur jusqu’aux portes de Kinshasa, la Capitale », ont-ils souligné à l’issue de leur 60e assemblée plénière tenue à Lubumbashi (Haut-Katanga).

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Les attaques de la milice Mobondo ont déjà fait plus de 300 morts, des villages entiers incendiés et des milliers de déplacés.

Les prélats catholiques ont aussi évoqué le cas de la «Brigade Spéciale de l’UDPS, Force du Progrès » (BSU) qui terrorise la population à Kinshasa, mais s’attaque surtout aux politiques qui ne partagent pas l’opinion du pouvoir en place.

Cette Brigade opère « comme une milice, visiblement entretenue, qui collabore parfois avec la police pour traquer les adversaires politiques et d’autres paisibles citoyens portant un regard critique sur la gouvernance actuelle du pays », indiquent les évêques.

La BSU a été active le samedi 20 mai dernier, jour de la marche de l’opposition réprimée dans le sang par les forces de l’ordre et de sécurité. Des jeunes munis des bâtons, pierres et machettes étaient visibles, parfois aux côtés des forces de l’ordre. Des vidéos de ces scènes avaient été largement partagées sur la toile. Plusieurs personnalités et organisations avaient exprimé leur inquiétude tout en demandant aux autorités de mettre fin à l’activisme de cette milice.

Le Vice-premier ministre de l’intérieur, Peter Kazadi avait réfuté l’affiliation de cette milice au parti présidentiel, UDPS.

« J'ai grandi au sein de l'UDPS? Je connais la mentalité des membres de l'UDPS. Le phénomène "Forces du progrès" aujourd'hui n'est pas le même qu'Etienne Tshisekedi avait créé. Tout le monde aujourd'hui se constitue en membre de Force du progrès, tous les shégués, tous les gens qui étaient membres du PPRD qui étaient sur le boulevard du 30 juin, sont devenus membres des Forces de progrès. Et ils sont manipulés par les opposants », avait-il indiqué au cours d’une conférence de presse.

Et selon le gouvernement, la milice Mobondo est également présente dans le territoire de Kimvula au Kongo Central. Ce n’est pas la première fois que la CENCO exprime son inquiétude quant à l’existence de « Brigade Spéciale UDPS ».