Le lieutenant-général Christian Tshiwewe Songesha s’est montré ferme vendredi 16 juin au cours d’une parade organisée au Camp militaire Lieutenant-Colonel Kokolo. Le chef d’état-major des Forces armées de la République démocratique du Congo a dénoncé « les traîtres » au sein du système de défense de la RDC.
« Si tu es un ennemi, il faut enlever notre tenue. C’est pour trahir ? On se retrouve dans une situation où tout ce que vous faites est divulgué et envoyé ailleurs, même les contenus des réunions se retrouvent ailleurs. Beaucoup de fuites. Continuez à faire fuiter. Il arrivera un jour, ce sera vous l’objet de la fuite », a-t-il déclaré insistant sur la loyauté au sein de l’armée.
Il a eu encore des mots beaucoup plus durs: « Trop de traîtres, à tous les niveaux. Loyauté zéro. De simples conversations aux planifications, tout est divulgué ».
Fin juin 2021, Félix Tshisekedi avait lui-même dénoncé la mafia dans l’armée. Devant les forces vives de Bunia (Ituri), Félix Tshisekedi s'est montré très critique envers les forces de l’ordre et particulièrement l’affairisme au sein des FARDC.
« Il y a un problème d’effectif dans notre armée. Je suis arrivé aux affaires et j’ai fonctionné évidement comme mes prédécesseurs, en m’appuyant sur nos institutions: l’armée, la police, etc. « C’est avec le temps, l’expérience qu’on se rend compte qu’il y a beaucoup de magouilles qui minent nos forces de sécurité. Il s’est développé en même temps la mafia dans l’armée, dans nos institutions. Regardez aussi au Sénat. La loi du silence. On tue en silence, on magouille en silence, on trafique en silence », avait-il dénoncé.
Certains officiers sont depuis aux arrêts. Pour le contexte, le Lieutenant-général Philémon Yav, est arrêté depuis septembre 2022. Selon Félix Tshisekedi, cet officier des FARDC est accusé « par ses collègues de vouloir faire passer les rebelles du M23 prendre le contrôle de la ville de Goma au nom du Rwanda ». Il était le commandant de la troisième zone de défense (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema et Tshopo).