Une nouvelle audience est en cours à la Haute cour militaire dans l’affaire mettant en cause le député national Edouard Mwangachuchu. Ce vendredi, la Haute cour militaire confronte les trois commissaires provinciaux de la police de la province au Nord-Kivu qui ont comparu en qualité de renseignants. Il s'agit du commissaire divisionnaire Vital Awashango (2013-2017), du commissaire divisionnaire adjoint Placide Nyembo (2017-2019) et du commissaire divisionnaire adjoint François Xavier Aban Van (2020 jusqu'à nos jours).
La justice militaire cherche à avoir auprès de ces renseignants des précisions, notamment sur la problématique des unités d'origine et les matricules des éléments de la police qui sécurisaient la Société Minière de Bisunzu (SMB). Une autre préoccupation de la Haute cour militaire: les trois responsables de la police devront expliquer le contenu du contrat entre la RDC et la mine SMB. Selon ledit contrat, 43 éléments de la police devraient sécuriser cette mine. Mais sur le terrain il y avait 86 éléments.
Selon l'organe de la loi, plusieurs éléments qui sécurisaient la mine ont rejoint le camp du M23 pour combattre les FARDC.
Pour rappel, c'est la République qui avait sollicité les confrontations des trois commissaires provinciaux de la police du Nord-Kivu.
" Monsieur le président, nous demandons que chacune d'autorité policière au Nord Kivu en son temps, amène le contrat qu'il avait signé et nous sollicitons de votre cour la confrontation de tous les trois responsables de la police", avait déclaré les avocats de la République.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo