L'officier du ministère public a dénoncé une certaine "complicité des autorités" de la police au Nord-Kivu dans les actes infractionnels qu’aurait commis le député Edouard Mwangachuchu, à cause de la mauvaise gestion des munitions et éléments de la police qui avaient la charge de sécuriser la mine SMB. C’était au cours de l'audience du vendredi 9 juin dernier à laquelle ont comparu le commissaire divisionnaire Vital Awashango, le commissaire divisionnaire adjoint Placide Nyembo, deux anciens chefs d ela police et le commissaire divisionnaire adjoint François Xavier Aban Van, actuel commissaire provincial de la PNC au Nord-Kivu.
"Monsieur le président, tous les responsables de la police au Nord-Kivu qui passent devant vous, personne ne connaît rien. Personne ne contrôle rien, c'est toujours tel qui avait fait. C'était avant moi. Alors que nous sommes au dernier du responsable de la police au Nord-Kivu, personne ne connaît rien, oh pauvre Congo. C'est Mushamalirwa qui voit ces grands chefs défiler ici mais qui nient. Nous avons dit tout ceci s’est passé avec la négligence coupable qui frise la complicité des autorités au Nord-Kivu", s'est adressé l'officier du Ministère public à la Haute cour militaire.
La Cour a demandé lors de la prochaine audience, ce mardi 13 juin, que les trois responsables de la police apportent des contrats que chacun avait signé avec SMB en son temps.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo