Kwango : les miliciens Mobondo attaquent le bureau de la zone de santé de Boko

Photo d'illustration
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Les miliciens Mobondo ont attaqué samedi 10 juin 2023 dans le bureau de la zone de santé de Boko, territoire de PopoKabaka, province du Kwango, a-t-on appris des sources indépendantes.

Les assaillants ont d'abord pris en otage le médecin chef de zone qu'ils ont ligoté sous menaces de mort avant d'exiger 1.000.000 FC et quelques bêtes pour le libérer.

Le cadre de concertation de la société civile du Kwango exige du gouvernement des dispositions sécuritaires adéquates pour protéger la population.

" Les Mobondo venus de kiniangi ont assiégé le monitorage de la zone de santé de Boko au bureau central où tous les infirmiers étaient réunis. Curieusement, tout a été perturbé avec la présence des Mobondo venus à motos. Ils ont demandé à tout le monde de présenter les cartes d'électeurs. En contrôlant la carte du médecin chef de zone, ces assaillants se permettent de dire qu'il est un Teke, du coup, il fallait l'égorger séance tenante. Après un long débat, les Mobondo ont dû accepter de recevoir 500$ comme rançon et cinq chèvres", a déclaré Lucien Lufutu, Président du cadre de concertation de la société civile du Kwango. 

Il poursuit que:

" Voilà pourquoi le cadre de concertation de la société civile du Kwango demande aux autorités de notre province de prendre des mesures très strictes pour que ces assaillants soient réduits au néant " conclut-il. 

De son côté, le gouvernement provincial parle des jeunes bandits qui se font passer pour les Mobondo afin de commettre des bavures.

" Ce sont des actes posés plutôt par les bandits, des voyous qui se font passer les Mobondo. Le mode opératoire de Mobondo est connu. Nous avons déployé, comme toujours des agents de l'ordre pour remettre de l'ordre", déclare Me Adelar Nkisi, porte-parole du gouvernement provincial du Kwango.

C'est depuis le 12 mai dernier que les miliciens Mobondo se réclamant de la communauté Yaka sont actifs dans la province du Kwango. Selon un rapport d'évaluation rapide des organisations de la société civile locales, au moins 33 morts et plus de 20. 000 déplacés enregistrés.

Le gouvernement provincial du Kwango a levé, il y a quelques jours, le couvre-feu décrété de 20 heures à 6 heures pour stopper les incursions de Mobondo, arguant que la paix est rétablie.

Jonathan Mesa, à Bandundu