La paix n'est pas encore de retour sur l'axe routier Kwamouth-Masiambio dans le territoire de Kwamouth. La société civile locale, qui tire la sonnette d'alarme, indique que les miliciens Mobondo qui y opèrent depuis juin 2022 perçoivent des droits auprès des habitants retournés et tentent d'installer des autorités traditionnelles.
Le président de la société civile Martin Suta estime que le déploiement des FARDC sur cet axe mettrait fin à cette insécurité comme actuellement le cas sur l'axe fluvial où la paix est rétablie après que les militaires soient placés dans plusieurs villages allant de Kwamouth à Kinshasa.
« Sur l'axe fluvial, le trafic a repris parce que les militaires sont placés en commençant de Mambutuka jusqu'à Ntomo. La fréquentation est régulière, sauf que notre inquiétude c'est au niveau du tronçon routier allant de Kwamouth à Masiambio. Là, les assaillants continuent à persister jusqu'à installer le chef coutumier. Récemment c'était au village Liduma où ils ont placé un chef Yaka comme chef de terre. Nous sollicitons du gouvernement de placer des militaires pour qu'il y ait l'autorité de l'État dans plusieurs villages », déclare Martin Suta, président de la société civile de Kwamouth.
Et de poursuivre :
« Ils sont en train de traquer les gens qui passent. Nous avons aussi les villages Empio, Masiambe, et Mbomo. Ils commencent à vendre, à imposer la loi sur les cultivateurs. Ils commencent à percevoir des taxes »
Cent neuf (109) miliciens Mobondo arrêtés à Kwamouth par les Fardc ont été transférés à la prison centrale de Bandundu, il y a une semaine. Les Forces armées ont mené des opérations sur l'axe fluvial avec comme résultat la restauration de la paix sur le fleuve Congo et la reprise du trafic.
Jonathan Mesa, à Bandundu