Procès Mwangachuchu: le prévenu ne sait plus où se trouve son arme, la Haute cour militaire note la "perte d'arme de guerre"

Procès du député Edouard Mwangachuchu
Procès du député Edouard Mwangachuchu

La Haute cour militaire a tenu ce vendredi 2 mai dernier une audience à la prison militaire de Ndolo dans l’affaire Mwangachuchu au cours de laquelle elle a cherché à savoir où se trouvait "l'arme de guerre" que possédait le prévenu. Selon ce dernier, l'arme serait volée par son chauffeur et garde du corps Franck Byamungu.

"Je sais que quand je suis tombé malade et parti à l'improviste dans l'avion médicalisé, j'ai laissé l'arme où je le mets dans le tiroir à la maison. Dès mon retour d'hospitalisation à l'étranger il n’y a plus l'arme. Je suis le seul responsable à suivre ce chauffeur pour savoir où est cette arme. J'ai appris que Franck était devenu chauffeur du sénateur Rubuye. J'avais demandé à Rubuye de dire à Franck de remettre l'arme mais Franck avait dit qu'il n’en a pas", a expliqué Édouard Mwangachuchu à la Haute cour militaire.

L’arme est-elle perdue?

"Cette arme, comme vous êtes incapable de la montrer, peut-on considérer qu'elle est perdue? Donc l'hypothèse de perte de l'arme de guerre peut être établie?", s'est interrogé le premier président de la Haute cour militaire.

Selon le ministère public, la détention d'arme de guerre sans une ordonnance spéciale du Président de la République est une infraction. Mwangachuchu avait obtenu le port d’arme grâce à la seule autorisation du ministre de l'intérieur, alors Richard Muyej dont la défense réclame d’ailleurs la comparution. 

Le Ministère public révèle que le rapport fait par l'ANR sur ce dossier évoque que le prévenu est membre de la diaspora Rwandaise et a beaucoup d'investissements au Rwanda.

Mwangachuchu est  soupçonné d’avoir participé à un mouvement insurrectionnel, d’entretenir des liens avec les rebelles du M23, d'inciter des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, de détenir illégalement d’armes et de munitions de guerre.

Ivan Kasongo