Ce mardi 30 mai, la Haute cour militaire a poursuivi l'instruction de l’affaire mettant en cause le député national Édouard Mwangachuchu. Elle a répondu favorablement à la demande de la partie civile qui avait sollicité la comparution des responsables de la police nationale congolaise (PNC) au Nord-Kivu.
Plusieurs responsables de la police vont comparaître comme renseignants. Il s'agit notamment du responsable de la police au Nord Kivu, commissaire divisionnaire adjoint Aba Van Ang, commissaire divisionnaire adjoint Vital Awashango, commissaire principal Sadiki Makengo, commissaire supérieur adjoint Kasongo Ngoy Van, etc. Les rangs et qualités de ces trois derniers agents de la police n’ont pas été dévoilés.
Selon la partie République, la comparution des ces personnes va éclairer la Haute cour sur la problématique des unités d'origine des éléments de la police qui assuraient la sécurité de la société SMB de Mwangachuchu.
"Monsieur le premier président, les avocats du prévenu Robert Mushamalirwa estiment que tous les désordres qu'il y avait, c'est à cause de l'irresponsabilité de la République Démocratique du Congo. Maintenant nous voulons savoir qui orchestrait ce désordre. La partie prévenue Robert est en train de flouer votre cour et ne veut pas dire la vérité qui se cache derrière les autorités des services de sécurité du Nord-Kivu ou sa hiérarchie. Voilà pourquoi la RDC insiste pour que ces autorités comparaissent de sorte que votre cour puisse confronter le prévenu à ces autorités pour que la vérité éclate", disaient les avocats de la République
"La Haute cour fait l'observation suivante: les unités d'origine des policiers ne sont pas reprises sur le bulletin de service fait à Goma le 08 mai 2021 par Monsieur le commissaire provincial Aba Van Ang François Xavier. Avec liste en annexe des policiers vous reprenant comme commandant détachement, aucune unité d'origine n'est spécifiée", avait déclaré le premier président de la haute cour militaire
La Haute cour militaire va saisir la PNC pour les modalités pratiques de comparution des personnes précitées. La prochaine audience est prévue le vendredi 2 juin prochain, la Haute cour va répondre à la demande de liberté provisoire sollicitée par le prévenu Mwangachuchu pour lui permettre de répondre aux rendez-vous médicaux.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo