RDC: l’armée présente une dizaine de combattants M23 capturés à Masisi dont des militaires dissidents

Les collines de Masisi vues à partir de Sake
Les collines de Masisi vues à partir de Sake

La situation militaire demeure toujours relativement calme dans les zones où les rebelles du M23 sont censés se retirer. Mais mardi, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont présenté une dizaine de membres du M23 capturés en mars dernier dans le territoire de Masisi lors d’une attaque contre le contingent burundais. Quelques militaires congolais ayant fait défection font partie du lot présenté, a affirmé le porte-parole des FARDC.

« Ces éléments M23, supplétifs de l’armée rwandaise ont attaqué dans les profondeurs de Mushaki le contingent burundais. Informées de la situation, les FARDC les ont neutralisés. Quelques-uns étaient au sein des FARDC, mais ont fait récemment défection pour rejoindre le M23 et nous avons mis la main sur eux, nous avons repris les armes », a indiqué le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, porte-parole de l’opération sokola 2 au Nord-Kivu.

Le 6 mars dernier, les rebelles du M23 ont lancé des attaques contre certains sites des déplacés de guerre et une position des troupes burundaises de l'EAC après quelques jours seulement de leur déploiement dans la région de Masisi.

Parmi les capturés figurent aussi « des bouviers sur qui nous avons trouvé des armes », a ajouté le porte-parole militaire qui précise que ces derniers « sont utilisés par l’armée rwandaise à travers le M23 ».

Le territoire de Masisi, zone à terre fertile est connu surtout pour ses multiples fermes agricoles et pâturages.  

L’armée affirme que la rébellion du M23 « se livre à la distribution des armes aux populations dans toutes les zones sous leur occupation ».

Malgré l’annonce du cessez-le-feu, les FARDC continuent d’accuser les rebelles du M23 de lancer les attaques contre leurs positions. Censé se retirer des zones conquises, la M23 renforcer par contre ses positions grâce aux renforts en provenance notamment de Runyonyi, Chanzu et Sabinyo, a indiqué le gouvernement.  

Yvonne Kapinga, à Goma